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| Barthelemy Dias (maire de Dakar) et Diagna Ndiaye (président du COJOJ) du temps de la bonne humeur dans la collaboration |
Manifestation sportive de haut niveau ouverte aux jeunes athlètes talentueux âgés de 15 à 18 ans du monde entier, les Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ), dont l’organisation a été attribuée pour la première fois à un pays africain, se tiendront pendant deux semaines à partir du 31 octobre 2026 à Dakar, au Sénégal. Déjà, la polémique enfle concernant la gestion du budget de l’événement, notamment plus de 81 milliards de Fcfa.
Le slogan qui accompagne ces Jeux, notamment: « L’Afrique accueille, Dakar célèbre », incarne la nouvelle approche du Comité International Olympique (CIO) en donnant plus de place à l’Afrique dans l’olympisme, eu égard aux performances remarquables des athlètes africains aux Jeux Olympiques au cours de ces vingt dernières années.
Précisons que la ville hôte (Dakar pour 2026) est chargée de fournir les infrastructures et sites sportifs et non sportifs et aussi de les mettre à niveau, selon les termes de référence du CIO. Cependant, le Comité d’Organisation des Jeux Olympiques de la Jeunesse (COJOJ), présidé par Amadou Diagna Ndiaye, président du Comité Olympique sénégalais, est responsable de la planification, l’organisation et le déroulement des JOJ.
À ce titre, le COJOJ contribue au financement des JOJ en prenant en charge les frais de déplacement et d’hébergement des athlètes et officiels des équipes au Village Olympique de la Jeunesse, en plus du déplacement et du séjour des représentants des Fédérations Internationales (FI) de sport, auxquels s’ajoutent les Officiels du CIO, tous logés dans des hôtels.
Il convient de rappeler que le COJOJ finance la retransmission télévisée des différentes phases de cet événement d’envergure mondiale. C’est un grand défi que l’Afrique en général, et le Sénégal en particulier, doivent relever pour prouver au monde entier que l’Afrique mérite bien d’abriter des joutes mondiales du genre.
Toutefois, l’organisation des JOJ 2026 tend vers une bataille politique entre la ville de Dakar et le « COJOJ ». En effet, l’ex-maire de Dakar, Barthélemy Dias, a tenu des propos qui sèment la polémique, s’adressant au Conseil municipal de Dakar: « Je souhaite seulement informer le Conseil sur les Jeux olympiques de la jeunesse 2026. Vous dire seulement que je ne commenterai pas le comportement du COJOJ ( Comité d’organisation des Jeux Olympiques de la jeunesse de Dakar 2026), parce que je considère que ce n’est pas une organisation politique, et pour ceux qui ne le savent pas, je suis le président du COJOJ…. Voici des gens qui ont obtenu 112 millions d’euros (ndlr: plus de 80 milliards de Fcfa) sur la base de la signature de la mairie de Dakar. Et le maire de Dakar qui a signé, était à l’époque en prison, Khalifa Sall. Si la mairie de Dakar n’avait pas signé, n’avait pas candidaté, il n’y aurait pas de Jeux olympiques pour la jeunesse. Alors 112 millions d’euros, vous êtes quasiment à 80 milliards de Fcfa. Ces gens veulent gérer l’argent tout seul. La ville de Dakar n’a aucune visibilité et n’a pas un euro là-dessus. Et ça, c’est à dénoncer. Il est temps que les Sénégalais le sachent », a-t-il déclaré.
Il poursuit: « Quand une ville candidate pour accueillir des jeux olympiques, la première raison qui motive une ville pour candidater, c’est d’abord l’héritage de ces jeux. Cela veut dire qu’aujourd’hui, ces gens ne sont pas en mesure de vous dire ce qu’ils sont disposés à faire pour la ville de Dakar, en termes d’infrastructures. Tous les projets qu’on leur a donnés, ils les ont rejetés. Ils travaillent tout seul […], et ça, j’ai eu à mettre les formes par rapport à ma relation avec le président , mais ça, c’est terminé ».
Après cette sortie musclée, Barthélémy Dias donne rendez-vous, ce lundi même, pour communiquer sur ce prétendu scandale autour des fonds des JOJ gérés par le COJOJ. Nous y reviendrons après avoir écouté Barthélémy Dias.
Ousseynou Ndoye
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