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Cameroun : un sous-préfet kidnappé en octobre retrouve la liberté

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Le sous-préfet d’Idabato victime d’un enlèvement dans la région anglophone du Sud-Ouest par des nigériens, a été libéré après cinq mois de captivité, a annoncé mardi la radio d’Etat CRTV.

La libération de Roland Ewane, qui avait été kidnappé le 1er octobre dernier à sa résidence d’Idabato avait été annoncée lundi par plusieurs sources sans être confirmée de façon officielle jusqu’à présent.

« Le sous-préfet d’Idabato, Roland Ewane, enlevé dans la nuit du 1er octobre 2024 est libre depuis lundi » et est « attendu à Yaoundé », a annoncé le bulletin d’informations de la CRTV à la mi-journée.

« Nous allons continuer (…) à assurer l’intégrité du territoire (…) dans cette localité occupée à 90% par des Nigérians. Ces messieurs vivent en totale fraternité avec nous, et nous n’acceptons pas qu’ils aient posé un tel acte alors que nous contrôlons leur sécurité » a ensuite déclaré Bernard Okalia Bilaï, gouverneur de la région à la CRTV en soirée.

Après l’enlèvement, des vidéos du sous-préfet soumis à la torture ont suscité des réactions du public et notamment de sa famille appelant à une intervention des autorités.

Le sous-préfet avait été enlevé dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre 2024, en même temps qu’un agent communal, « par un groupe de terroristes pirates lourdement armés venus d’un pays frère et voisin », selon un communiqué du gouvernement publié mi-novembre. C’est dans ce communiqué que le gouvernement a exprimé « sa profonde indignation face aux sévices corporels d’une extrême cruauté, aux traitements inhumains et dégradants dont ce haut serviteur de l’Etat a été l’objet ».

Les autorités camerounaises n’ont pas encore commenté la nouvelle de la libération de l’administrateur.

A l’époque, le gouverneur Bernard Okalia Bilaï avait affirmé que cet enlèvement était le fait de migrants nigériens réfractaires au paiement de l’impôt.

Les enlèvements et meurtres sont fréquents dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest, principalement peuplées de la minorité anglophone de l’ancienne colonie française d’Afrique centrale, depuis le déclenchement de violences séparatistes en 2016.

Le conflit a éclaté fin 2016 après que le président Paul Biya, qui dirige sans partage le Cameroun depuis 42 ans, a fait réprimer violemment les manifestations pacifiques d’anglophones des deux régions qui s’estimaient marginalisées.

Au moins 6.000 civils ont été tués par les forces gouvernementales et les combattants séparatistes depuis le début du conflit, selon Human Rights Watch (HRW).

Source : Le Soleil

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