Le groupe parlementaire Takku Wallu Sénégal et les députés non-inscrits ont annoncé, mercredi, un boycott de la séance plénière consacrée à des questions d’actualité, initialement prévue jeudi 10 avril et reportée au lundi 14 avril à 10 heures.
Selon la direction de la communication de l’Assemblée nationale, la rencontre des députés avec les membres du gouvernement a été reportée en raison du rappel à Dieu de Serigne Mouhamadou Makhatar Thiaw Laye, le khalife général des layènes, l’une des principales communautés musulmanes sénégalaises.
‘’L’opposition parlementaire a décidé, pour la première fois dans notre histoire parlementaire, de boycotter les travaux de la plénière’’, a dit Thierno Alassane Sall, l’un des députés non-inscrits.
La ‘’situation’’ et le ‘’mode de fonctionnement’’ de l’Assemblée nationale ne leur conviennent pas, a-t-il soutenu lors d’une conférence de presse, en présence d’Anta Babacar Ngom, d’Adama Diallo, d’Abdou Karim Sall et d’autres députés.
‘’La première raison fondamentale qui fonde le boycott, ce sont les violations répétées et délibérées du règlement intérieur de l’Assemblée nationale par la majorité [parlementaire], sous l’impulsion du président de l’institution, qui agit comme le président du groupe parlementaire Pastef (le parti au pouvoir, détenteur de la majorité à l’Assemblée nationale)’’, a fait valoir Thierno Alassane Sall.
Il est ‘’manifeste’’ que le bureau de l’Assemblée nationale ‘’viole la loi sur la parité’’ entre les hommes et les femmes, a dénoncé M. Sall.
Le groupe Takku Walu Sénégal et les non-inscrits dénoncent une procédure qui ‘’viole au quotidien les droits de l’opposition en refusant [de donner] la parole aux opposants qui font appel au règlement intérieur’’ de l’institution parlementaire.
Ils disent que c’était le cas lors de l’examen, le 2 avril dernier, de la loi d’interprétation de la loi d’amnistie des infractions criminelles ou correctionnelles liées aux manifestations survenues entre février 2021 et février 2024.
Le groupe Takku Walu Sénégal et les non-inscrits déplorent des ‘’commentaires intempestifs et désobligeants’’ tenus à l’encontre de certains députés et condamnent la ‘’suppression du deuxième tour de parole traditionnel’’ réservé à l’opposition parlementaire.
Thierno Alassane Sall, Aïssata Tall Sall et leurs collègues de l’opposition disent toutefois être ‘’absolument disponibles à poursuivre’’ le débat à l’Assemblée nationale, seulement si les députés sont pris – lors des questions-réponses entre eux et les membres du gouvernement – ‘’pour ce qu’ils sont, c’est-à-dire des élus choisis par le peuple’’.
Source : APS
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