Des spécialistes et des membres d’ONG et d’associations de protection des enfants ont plaidé, mardi, pour l’intégration de la défense de cette frange de la société dans la culture d’entreprise, dans le secteur privé, notamment.
‘’Il nous faut renforcer le plaidoyer afin de convaincre le secteur privé d’institutionnaliser et d’inscrire la défense des droits de l’enfant dans le cadre de la responsabilité sociale d’entreprise – RSE – dans leur culture d’entreprise’’, a notamment défendu Justine Laison, la secrétaire exécutive de la Coalition nationale des associations et ONG en faveur de l’enfant (CONAFE Sénégal).
Elle s’exprimait à l’ouverture d’un atelier de sensibilisation et d’échanges sur le rôle et les responsabilités des entreprises dans le respect et la défense des droits de l’enfant.
Cette rencontre de deux jours entre dans le cadre de la mise en œuvre de la phase 2 du Projet d’appui à la protection des enfants victimes de violations de leurs droits (PAPEV 2).
Elle est organisée par le ministère de la Justice, à travers la Direction des droits humains, en partenariat avec l’UNICEF, le Bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest du Haut Commissariat aux droits de l’homme des Nations unies (BRAO-HCDH) et la coopération italienne.
‘’Malgré les conventions et les traités ratifiés par le Sénégal, ces groupes en situation de vulnérabilité [les enfants] sont encore victimes de plusieurs violations de leurs droits, à savoir l’exploitation sexuelle en ligne, des effets des changements climatiques, etc.’’, a souligné Justine Laison.
Outre ces défis, le financement de la protection des enfants nécessite, selon elle, la participation de toutes les parties prenantes, notamment du secteur privé, à travers la RSE.
‘’Les efforts de l’Etat seuls ne suffisent pas. Le secteur privé a un rôle à jouer dans la défense des droits des enfants, car les entreprises influencent directement ou indirectement la vie des enfants, notamment dans les zones minières et rurales’’, a signalé, pour sa part, Eugenia Pisani de l’Agence italienne pour la coopération et le développement.
Rappelant l’objectif de l’atelier qui vise à ‘’contribuer à la prise en compte des droits des enfants dans l’activité économique des entreprises au Sénégal’’, le coordonateur du PAPEV a appelé au renforcement des réformes et des politiques portant sur les droits des enfants.
‘’Le message est clair : pour une complète réalisation des droits des enfants, il faut aller vers la réparation et non plus s’arrêter à la compensation en cas de dommage subi par ces derniers’’, a indiqué Mouhamadou Sow, du Bureau régional des Nations unies.
Selon le directeur des droits humains au ministère de la Justice, ‘’le Sénégal est en train de prendre en charge la problématique de la défense des droits de l’enfant dans l’activité économique des entreprises privées, notamment, de manière holistique”.
‘’La reconnaissance de leurs droits, leur prise en compte dans les décisions marketing et la politique communautaire des entreprises, les conditions de travail offertes à leur parents sont un impératif’’, a dit Julien Ngane Ndour.
C’est ainsi qu’il a invité toutes les parties prenantes, Etat, secteur privé, partenaires techniques et financiers, a un dialogue franc afin de poser les jalons d’une collaboration franche dont les recommandations seront adaptées aux réalités nationales.
Source : APS
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