Depuis son accession à la magistrature suprême, Bassirou Diomaye Faye incarne, aux yeux de nombreux Sénégalais, bien plus qu’un président : il est perçu comme un homme providentiel, porteur d’une vision régénératrice dans un pays en quête de renouveau. Élu dans un contexte de fortes turbulences économiques, sociales et institutionnelles, le nouveau chef de l’État cristallise de nombreux espoirs.
Son prénom même, Bassirou, dérivé de l’arabe بَصِير (Basir), signifie « celui qui voit clair », « celui qui perçoit avec lucidité ». Un symbole puissant pour un dirigeant dont la mission semble être de conduire le Sénégal vers une ère nouvelle, guidée par la clarté, là justice et la souveraineté.
Mais cette espérance ne pourra se transformer en réalité que si elle s’appuie sur une mobilisation collective. Au-delà de la ferveur de la victoire électorale, le pays fait face à une exigence de cohésion. Loin des divisions partisanes et des querelles internes, l’heure est à la responsabilité partagée. Car un président, si visionnaire soit-il, ne peut réussir seul.
La réussite d’un mandat ne repose pas uniquement sur les épaules d’un homme. Elle dépend d’une équipe solide, compétente, animée d’un profond sens de l’intérêt général. Diriger un pays, c’est fédérer les énergies, écouter sans renoncer à sa ligne directrice, décider même au risque de l’impopularité, et surtout, assumer.
Dans ce sens, le président Diomaye est attendu sur sa capacité à incarner une autorité juste, mais ferme. Gouverner, ce n’est pas chercher à plaire à tous ; c’est, avant tout, servir avec rigueur, éthique et sens du devoir.
L’alliance entre Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko, pilier fondateur de leur victoire, reste un atout majeur. Ce tandem politique et idéologique représente une rupture claire avec les pratiques anciennes. Leur complémentarité, forgée dans l’adversité, doit désormais se matérialiser par des actes concrets et porteurs de sens, capables d’embarquer la nation vers un projet de société à la fois inclusif, ambitieux et durable.
Aujourd’hui plus que jamais, le Sénégal a besoin d’unité. Il est impératif de dépasser les logiques d’affrontement, de taire les égos, et de bâtir, ensemble, un avenir commun. Le peuple a fait le choix du changement. Il appartient désormais à tous – citoyens, société civile, partis politiques – d’être les co-acteurs de cette nouvelle trajectoire, afin que l’espoir suscité ne se transforme pas en désillusion.
Kémo DAFFÉ
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