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Coopération culturelle ivoiro-sénégalaise : L’artiste Aïcha Traoré annonce son premier grand concert à Dakar en février

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La chanteuse ivoirienne Aïcha Traoré, révélée par sa voix spirituelle et ses prestations vibrantes, se produira pour la première fois à Dakar en février prochain. Entourée d’un orchestre complet et d’invités prestigieux, dont Soukeïna Young Koné et la Sénégalaise Chadia, elle entend conquérir un nouveau public et renforcer les liens artistiques entre la Côte d’Ivoire et le Sénégal. L’artiste tenait une conférence de presse, samedi 6 septembre, au Grand Théâtre national Doudou Ndiaye Coumba Rose.

La chanteuse ivoirienne Aïcha Traoré poursuit sa conquête du monde pour faire rayonner son talent. En février prochain, elle se produira pour la première fois à Dakar, entourée d’un orchestre complet et accompagnée d’invités de prestige : Soukeïna Young Koné, fille d’Alpha Blondy, et l’artiste sénégalaise Chadia. Ce concert marque une étape décisive dans son ascension et illustre son ambition de séduire un public toujours plus large. L’annonce a été faite le samedi 6 septembre au Grand Théâtre Doundou Ndiaye Coumba Rose, lors d’une conférence de presse, en présence du directeur de la cinématographie, Germain Coly. À cette occasion, l’artiste, accompagnée de son producteur et agent Koné Dodo, a dévoilé les détails d’un événement qu’elle souhaite ériger en symbole d’amitié et de coopération culturelle entre les deux Nations.

« Nous sommes des pays frères et je veux conquérir d’autres mélomanes, me faire aimer davantage et être adoptée par le Sénégal, un pays riche en culture que j’aime beaucoup », a-t-elle déclaré. Pour elle, la musique n’a pas de frontières : elle doit émouvoir, faire danser et transporter les publics d’un univers à l’autre. Aïcha séduit par la profondeur de ses textes et par son aisance vocale.

Une artiste sans frontières pour un spectacle unique

Sa voix est souvent comparée à celles de grandes figures de la musique africaine telles que Ami Koïta, Oumou Sangaré ou encore Fatoumata Diawara. Elle a accueilli ces rapprochements avec une profonde humilité. « Pour moi, c’est un grand honneur. Si j’ai choisi de faire de la musique, c’est pour imposer mon style, et c’est ce que le public doit retenir de moi », a-t-elle confié. Poursuivant, elle a promis, dans une grande sérénité, que le concert de Dakar serait un spectacle riche en sons et en lumières : « Je suis une bête de scène. À Dakar, on va faire le Mbalax.

Un partenariat stratégique pour l’art et la culture

On va chanter, on va danser. » Aïcha explore presque tous les genres musicaux, du reggae à la variété, qu’elle interprète en mandingue, souvent mêlée de français. Mais pour elle, l’essentiel demeure le message transmis à travers ses chansons. Son producteur a d’ailleurs tenu à souligner « la capacité de l’artiste à transcender les genres musicaux tout en restant solidement ancrée dans la tradition mandingue ». Il a ainsi invité le public à venir découvrir une artiste complète, capable de séduire aussi bien les mélomanes attachés aux sonorités traditionnelles que les jeunes générations. La tournée de Aïcha Traoré ne sera pas seulement un spectacle musical, mais le symbole d’une coopération culturelle appelée à se renforcer. Entre passion, talent et engagement, cette initiative promet de rapprocher davantage le Sénégal et la Côte d’Ivoire à travers l’art et la musique.Cet événement est donc le premier d’une série d’initiatives résultant d’un nouveau partenariat entre le Grand Théâtre de Dakar et le Palais de la Culture d’Abidjan. Serigne Fall Guèye, directeur général du Grand Théâtre, a salué cette collaboration.

« L’une des missions de notre structure est la promotion des arts, et le but de cette initiative, c’est de créer un pont culturel entre Dakar et Abidjan », a-t-il déclaré, assurant le soutien de son institution pour l’organisation et la communication de l’événement. Pour sa part, Koné Dodo, fort de quarante-deux années d’expérience dans l’industrie musicale, producteur de Aïcha Traoré et ancien manager d’Alpha Blondy, a rappelé sa passion pour la culture et son engagement à accompagner les jeunes talents. « Quand on prend un jeune artiste et qu’on l’aide à progresser, c’est là qu’on peut parler de mérite », a-t-il souligné, exprimant sa satisfaction face à la nouvelle collaboration avec le Grand Théâtre.

Une voix apaisante qui élève les âmes

Née à Divo, d’origine sénoufo et issue d’une famille noble de Tengrela, Aïcha Traoré n’était pas destinée à la chanson. Dans la tradition mandingue, chanter est le rôle des griots, non des nobles. Pourtant, dès l’âge de 10 ans, la petite Aïcha trouve dans le chant religieux une échappatoire et une protection face aux épreuves de l’enfance. Elle chante pour elle-même, dans le secret, jusqu’au jour où un aîné la révèle à une troupe islamique.

C’est ainsi qu’elle croise la route de Hadja Kady, figure respectée des chantres musulmans, qui l’encourage à enregistrer en 2013 son premier album, Croyance. L’accueil reste timide, mais la jeune femme se découvre une mission : « conseiller et appeler les hommes au bien » à travers la musique, sans trahir ses valeurs familiales. Sa carrière prend un tournant décisif lorsqu’elle rencontre Koné Dodo, ancien manager d’Alpha Blondy et d’Ismaël Isaac. Séduit par sa voix et sa discipline, il la prend sous son aile et produit Connaissance de Dieu (2017). Avec lui, Aïcha s’ouvre aux grandes scènes et aux festivals internationaux : Nuits Atypiques de Koudougou, Festival sur le Niger, Djéguélé Festival, Masa, Afriky Mousso, entre autres.

En 2023, sa consécration s’affirme. En avril, elle remplit la salle Ernesto Djédjé du Palais de la culture de Treichville pour un concert salué comme un moment de « paix intérieure et d’émotion pure ». Quelques mois plus tard, elle fait la première partie du géant Habib Koïté à l’Institut français d’Abidjan, allant jusqu’à partager avec lui le titre Imada dans un duo d’anthologie. Aujourd’hui, Aïcha Traoré s’impose comme une voix apaisante et spirituelle, capable de fédérer bien au-delà de la communauté musulmane. Entre ferveur religieuse et ambitions internationales, elle trace son chemin avec conviction : chanter pour Dieu, mais aussi pour l’humanité.

Source : Le Soleil

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