Le petit commerce de légumes continue de rythmer la vie quotidienne dans les ruelles animées des quartiers populaires de Diourbel (centre). Entre échanges cordiaux et effluves de produits frais, ce secteur informel joue un rôle essentiel dans l’alimentation des ménages, contribuant par la même occasion à booster le tissu économique local.
Sous un parasol qui la préserve du soleil, Fatou, 50 ans, dispose soigneusement ses paniers de tomates, d’oignons et de piments sur une table en bois. Cette habitante du quartier Keur Cheikh exerce ce métier depuis plus de vingt ans.
”C’est un travail difficile”, confie-t-elle, mais ”c’est ce [travail] qui fait vivre ma famille”, s’empresse-t-elle d’ajouter.
”Chaque matin, je me rends au marché central pour m’approvisionner avant de venir ici dans le quartier pour écouler mes produits. Grâce à Dieu, je m’en sors”, fait-elle savoir, le sourire renseignant sur sa résilience.

Pour beaucoup de ménagères, ces vendeuses représentent une source d’approvisionnement commode en légumes. Yacine, mère de famille, apprécie cette proximité qui lui fait gagner du temps.
”On n’a plus besoin d’aller jusqu’au grand marché. Ici, on trouve presque tout et les prix sont raisonnables. Fatou connaît nos habitudes, parfois elle nous fait crédit”, raconte-t-elle, en remplissant son panier de légumes frais.
Coumba, une autre cliente fidèle, souligne aussi l’importance sociale de ces points de vente.
”Ces femmes sont courageuses. Elles se lèvent tôt, travaillent sous le soleil, et malgré tout, elles gardent toujours le sourire. Leur présence rend la vie du quartier plus vivante”, dit-elle.
En plus de répondre aux besoins quotidiens des ménages, ce petit commerce contribue à créer des liens de solidarité. Les échanges entre clientes et vendeuses vont souvent au-delà de la simple transaction économique, soutient Fatou.
Malgré les difficultés liées à la cherté de la vie, à la fluctuation des prix ou encore à l’absence d’infrastructures adaptées, ces petites commerçantes continuent de tenir bon, armées de courage et d’ingéniosité.
Dans les quartiers de Diourbel comme ailleurs au Sénégal, ces marchés de proximité représentent des espaces de socialisation où se mêlent économie et entraide.
Source : APS
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