A l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), tout comme à l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis, les étudiants sont entrés dans une colère noire en exigeant, hic et nunc, le paiement intégral des rappels de bourses, en plus de la reprise normale des paiements mensuels. Ayant activé le mode « gatsa gatsa » comme moyen d’action, les étudiants ne veulent faire aucune concession et se radicalisent de jour en jour.
Après l’échec des négociations engagées avec le ministère de l’Enseignement supérieur, les autorités du COUD et la direction des bourses, le Collectif des Amicales de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, dans un communiqué en date du 25 novembre 2025, lance un mot d’ordre d’arrêt total des activités socio pédagogiques et s’accroche à ses exigences, sans aucune concession. Ces exigences, relatives au versement des bourses sont partagées par toutes les universités du pays. Par conséquent, le mouvement d’humeur se propage au plan national et risque de paralyser le système universitaire.
Selon le communiqué du Collectif, l’État propose un paiement échelonné des rappels d’arriérés de bourses (13 mois dus au total) à régler en deux tranches : 115 000 francs en décembre 2024 et 400 000 francs en février 2025, soit 515 000 francs Fcfa au total.
Mais les étudiants, ne voulant rien lâcher, ont opposé un niet catégorique à cette proposition des autorités qui se trouvent aujourd’hui dans une mauvaise posture, devant des étudiants qui n’hésitent pas à préciser que la situation dénote une atteinte directe à leurs droits sociaux.
La communauté universitaire, à travers ses représentants, rejette tout compromis sur les droits acquis. D’ailleurs dans le communiqué précité, les Amicales se veulent sans équivoque : « Un acquis ne se supprime pas, il se maintient ou il s’améliore ».
En attendant qu’une solution soit trouvée par le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, et le Premier ministre, Ousmane Sonko, appelés par les étudiants à agir en lieu et place du ministre de l’Enseignement supérieur dépassé par la situation, c’est le mode « gatsa gatsa » qui est activé par les étudiants chaque matin, depuis une quinzaine de jours. L’atmosphère dans les universités s’en trouve surchauffée. Et c’est beaucoup notable dans les deux plus grandes au Sénégal que sont l’UCAD et l’UGB.
M.N.
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