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CEDEAO-MALI : C’est la rupture définitive !

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La Communauté
Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a officiellement acté le
retrait du Mali de l’organisation et a engagé les procédures de séparation. Cette
décision fait suite à la notification formelle du Mali de son intention de
quitter l’organisation sous-régionale, rejetant le moratoire de six (6) mois décidé
unilatéralement par la Conférence des chefs d’Etat de la Cédéao.

 


Dans une correspondance adressée au ministre des Affaires étrangères et de la
Coopération internationale du Mali, Abdoulaye Diop, le président de la
Commission de la Cédéao, Dr Omar Alieu Touray, informe que la Conférence des
chefs d’État et de gouvernement, lors de sa 66ème session tenue à Abuja le 15
décembre 2024, a pris acte de la décision du Mali de se retirer.

Conformément à l’article 91
du Traité révisé de la Cédéao, le Mali cessera d’être membre de la
Communauté à compter du 29 janvier 2025. La Conférence a donc instruit le
président de la Commission d’engager les formalités de séparation avec le Mali
à partir de cette date. Pour mener à bien cette séparation, le président Touray
propose une réunion des équipes techniques des deux parties afin d’initier les
discussions nécessaires. La date de cette rencontre sera convenue
ultérieurement par concertation.  

Cette décision marque un
tournant important dans les relations entre le Mali et la Cédéao. Elle soulève
des questions sur l’avenir de la coopération régionale et les implications pour
la stabilité et le développement de la sous-région.  

Faut-il rappeler que le 28
janvier 2023, les autorités militaires au pouvoir au Burkina Faso, au Mali et
au Niger ont annoncé le retrait de leur pays, «avec effet immédiat», de la
Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Avant cette
annonce, le samedi 16 septembre 2023, le Mali, le Niger et le Burkina Faso
avaient décidé de former l’Alliance des Etats du Sahel (Aes). Les trois régimes
issus de putschs militaires, qui reprochent à la Cédéao d’être instrumentalisée
par l’ancienne puissance coloniale, ont mis en place «une architecture de
défense commune en cas d’agression de l’une des parties prenantes». C’est ainsi
que «les trois pays ont signé une charte établissant une alliance défensive»
avec comme objectif. S’agissant de la sortie de ces 3 pays de la Cédéao ne
pouvant intervenir, selon les textes, qu’un an après l’annonce, l’organisation
a tenté de les faire revenir sur leur décision en vain. Et bientôt, ce sera au
tour du Burkina Faso et du Niger ?

M.D.

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