Dakar, août 2025 – SenQuotidien
Alors que l’échéance fixée à août 2025 approche à grands pas, la décision du gouvernement dirigé par Ousmane Sonko de mettre fin aux baux de 44 familles occupant la Cité Fayçal continue de faire débat. Le chef de l’État s’appuie sur l’article 3 du contrat signé en 2008 pour justifier la reprise des bâtiments, considérés comme dépendants du domaine public. Mais la polémique enfle.
Selon les révélations du journal L’AS Quotidien, plusieurs personnalités de haut rang sont concernées par cette mesure. Parmi elles figurent des anciens ministres, des directeurs généraux et des figures influentes de l’administration sénégalaise. Le professeur Balla Moussa Daffé, père de l’actuel ministre Ayib Daffé, est notamment cité. Il occupe une villa à la Cité Fayçal depuis plus de 35 ans. Selon une source proche de la famille, Ayib Daffé lui-même aurait grandi dans cette maison. Ce sujet demeure d’ailleurs sensible pour l’actuel ministre, qui évite systématiquement de s’exprimer à ce propos.
Parmi les autres noms mentionnés figurent :Ousmane Diagne, ministre de la Justice, Maxime Jean Simon Ndiaye, ancien Secrétaire général de la Présidence, Ousmane Ndiaye, ancien Secrétaire général du Gouvernement, Cheikh Issa Sall, Maguette Sène, Aliou Sall, anciens directeurs généraux, Khouraichi Thiam, Kansoumbaly Ndiaye, Abdoulaye ElimaneKane, anciens ministres ainsi qu’un ancien vice-président du Conseil constitutionnel.
Face à cette décision gouvernementale, les occupants concernés ont constitué un collectif pour tenter de faire barrage à la résiliation des baux. Ils dénoncent une mesure brutale, injuste et potentiellement politique.
Pour Elimane Pouye, observateur averti des questions foncières, la situation est pourtant claire face à MaïmounaNdour Faye à la 7tv déclare : « 90% des fonctionnaires qui y logeaient ont d’autres maisons en location. Il est temps de rétablir l’équité et de libérer le domaine public pour d’autres priorités ».
La question qui reste en suspens et le premier ministre Ousmane Sonko et son gouvernement maintiendront-ils leur ligne de fermeté ou opteront- ils à un compromis face à la pression d’un collectif influent et bien introduit dans les cercles de pouvoir ?
SenQuotidien
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