Des acteurs intervenant dans la chaine de valeur “cuirs et peaux” préconisent une synergie d’interventions en vue de profiter davantage du potentiel de cette filière, en faisant notamment travailler ensemble les secteurs public et privé.
Ils se sont réunis, jeudi, à Dakar pour échanger et trouver des solutions permettant la relance et le développement dudit secteur.
L’objectif de cette rencontre est de créer une synergie d’interventions et de rassembler la documentation et les expériences disponibles pour accompagner le processus de maturation.
“Au Sénégal, nous avons une tradition artisanale de valoriser les peaux et nous voulons développer cela en utilisant des technologies modernes pour aller vers l’industrialisation. Donc nous sommes là pour échanger sur les expériences pratiques en matière de promotion et de valorisation de la filière peaux et cuir”, a déclaré Seydina Aboubacar Sadikh Ndiaye, secrétaire général du ministère de l’Industrie et du Commerce.
Selon lui, le niveau de transformation des ressources concernant certaines filières dépasse à peine les 5% au Sénégal, ce qui se traduit par une croissance du PIB par habitant “très faible”.
“Si on veut réduire la pauvreté et les inégalités, accroître les revenus cela doit passer par l’industrialisation et la transformation des ressources”, a souligné Seydina Aboubacar Sadikh Ndiaye.

Le secrétaire général du ministère de l’Industrie et du Commerce a rappelé que, dans l’Agenda national de transformation économique, la filière “cuirs et peaux” fait partie des 19 qui ont été identifiées, dans le cadre de l’axe “économie compétitive”, comme moteur de croissance.
“Nous avons un cheptel extrêmement important de bovins, de caprins mais les peaux sont exportées brutes dans le monde. Et pour notre cordonnerie locale, nous importons les peaux du Maroc, de la Tunisie et d’autres pays alors que nous avons la potentialité et les compétences”, a relevé M. Ndiaye.
Il estime que cette rencontre devrait permettre de faire le point sur ce secteur présentant “énormément d’opportunités”.
“Il suffit que les réformes soient engagées et les actions mises en œuvre pour qu’on puisse obtenir les résultats escomptés. On va essayer de passer au peigne fin l’ensemble des contraintes”, a-t-il assuré.
Parmi ces contraintes figure la qualité de la peau, une question soulevée par de nombreux intervenants au cours des échanges.

“Tout part de l’élevage qui joue un rôle très important. Il faut un élevage sain pour éviter les maladies qui peuvent affecter la peau du bétail car cela aura une répercussion sur la qualité des peaux fournis pour la transformation”, a expliqué le directeur de l’Elevage, le docteur vétérinaire Mamadou Diagne.
Il a ajouté que marquage des animaux au fer peu aussi affecter la qualité de la peau, de même que “certaines maltraitances” avant l’abattage.
Il a insisté sur l’importance d’une telle rencontre, estimant que la filière “cuirs et peaux” nécessite une “synergie des actions”.
“Il faut formaliser cette stratégie et faire travailler ensemble le secteur privé et le secteur publique pour développer cette filière importante et hyper compétitive”, a soutenu Youssoupha Mbaye, conseiller technique développement industriel du Premier ministre.

Source : APS 🥺
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