Intifada ! C’est l’expression employée par les étudiants qui sesont battus à jets de pierre pendant plusieurs jours contre les forces de sécurité venues rétablir l’ordre à l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD). Les étudiants accusent le Gouvernement d’avoir entretenu la confusion en ce qui concerne la question des rappels de bourses pour les apprenants qui sont en année de licence et master et dénoncent ainsi l’absence de réaction des autorités en charge de la question, malgré plusieurs interpellations.
Ces troubles à l’ordre public ont amené le directeur des bourses à rendre public un communiqué avec des explications de nature à rassurer la communauté universitaire. En effet, ce communiqué répond aux préoccupations des étudiants, notamment avec des précisions sur le cas des étudiants en licence et master, après avoir rassuré que le premier paiement des bourses pour l’année académique 2025-2026 aura lieu au début du mois prochain (décembre 2025). Ne fallait-il pas communiquer avec les étudiants avant le déclenchement de cemouvement d’humeur ?
Par ailleurs, un autre front se dessine au niveau de l’Ecole sénégalaise, mais cette fois-ci au niveau de l’Education nationale, avec le débrayage des enseignants mardi dernier, 18 novembre 2025, pour observer un mot d’ordre du Syndicat national autonome des enseignants du Moyen-secondaire (SAEMS). Une grève pour rappeler aux Autorités publiques le retard de paiement des salaires des contractuels et le cas des enseignants décisionnaires devant regagner la Fonction publique au plus tard en janvier 2026.
Ce débrayage de mardi dernier n’est qu’un avertissement puisque, le même jour, a eu lieu le lancement du plan d’action portant sur les revendications des enseignants. Des doléances portées par le G7, c’est-à-dire le regroupement des 7 syndicats reconnus comme les plus représentatifs du monde scolaire au Sénégal.
Si l’Etat ne prend pas les mesures nécessaires pendant qu’il est temps, des perturbations de l’année scolaire 2025-2026 ne sont pas à exclure car, comme le dit le secrétaire général du SAEMS, Elhadj Malick Loum, lors du lancement du plan d’action précité : « …Nous avons décidé, encore une fois, de mettre en place un plan d’action qui entre dans la phase de lutte ».
M.N.
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