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Guinée-Bissau : la Cedeao a préparé un projet d’accord sur une date des élections

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Les médiateurs ouest-africains dépêchés en Guinée-Bissau ont préparé un projet d’accord sur une date des élections, ont-ils indiqué dans un communiqué, ajoutant avoir quitté le pays après des menaces d’expulsion du président Umaru Sissoco Embalo.

Ces médiateurs de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) étaient à Bissau du 21 au 28 février pour trouver une solution aux divergences entre le pouvoir et l’opposition sur la date de la fin du mandat du président Embalo.

Le pays est habitué à l’instabilité politique et militaire.

« La mission a préparé un projet d’accord pour une feuille de route pour la tenue des législatives et de la présidentielle et a commencé à le présenter aux parties prenantes pour leur consentement », indique un communiqué daté de samedi signé de son chef, Bagudu Hirse, qui ne précise pas le contenu du projet.

Elle « a quitté Bissau tôt le matin du (samedi) 1er mars après des menaces du président Embalo de l’expulser », ajoute le communiqué, sans plus de précisions.

La présidence bissau-guinéenne était injoignable dimanche tandis que le président Embalo, qui a rencontré les médiateurs au début de leur mission, était en voyage à l’étranger.

Les médiateurs ont dit avoir rencontré différents acteurs nationaux et internationaux impliqués dans la gestion des élections.

La mission ouest-africaine va « présenter au président de la commission de la Cedeao (Omar Alieu Touray) son rapport incluant sa proposition d’une feuille de route pour des élections inclusives et pacifiques en 2025 », ajoute le communiqué.

M. Embalo avait déclaré le 23 février que les élections présidentielle et législatives se tiendraient le 30 novembre.

Selon la Cour suprême de Bissau, M. Embalo termine son mandat le 4 septembre. Ce dernier a retenu la même date mais le chef de l’opposition, Domingos Simoes Pereira a, lui, fixé le terme de ce mandat au 27 février.

M. Embalo a prêté serment pour un mandat de cinq ans le 27 février 2020. La communauté internationale a fini par approuver son élection, mais le résultat avait été contesté par son rival M. Pereira.

Ce dernier avait déposé un recours devant la Cour suprême, qui a mis plusieurs mois avant de se prononcer en faveur de M. Embalo. M. Pereira a toujours refusé de reconnaître la victoire de son adversaire, qu’il juge frauduleuse.

En décembre 2023, M. Embalo a dissous le Parlement dominé à l’époque par l’opposition, trois jours après des affrontements armés qu’il a présentés comme une tentative de coup d’Etat dans ce petit pays d’Afrique de l’Ouest.

Il avait ensuite fixé au 24 novembre 2024 les législatives anticipées, avant de les reporter sine die par un décret présidentiel, invoquant des difficultés logistiques et financières.

Source : Le Soleil

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