En pleine tourmente post-électorale en Guinée-Bissau, le Nigeria offre l’asile à l’opposant Fernando Dias et appelle, aux côtés de la Cédéao, à dévoiler les résultats du scrutin interrompu par un coup d’État militaire.
Le Nigeria a annoncé, le 1ᵉʳ décembre 2025, avoir accordé l’asile politique à Fernando Dias, candidat de l’opposition à la présidentielle du 23 novembre en Guinée-Bissau. Le scrutin avait été brutalement interrompu trois jours plus tard par un coup d’État militaire ayant renversé le président sortant Umaro Sissoco Embaló.
Selon Abuja, cette protection vise à éviter une escalade dans une crise déjà explosive. Fernando Dias affirme avoir remporté l’élection et accuse Umaro Sissoco Embaló d’avoir « organisé » le putsch pour empêcher l’annonce des résultats, alors que le dépouillement était presque achevé. L’opposant dit avoir échappé à une tentative d’arrestation avant de se cacher, puis de trouver refuge au Nigeria.
Parallèlement, le président déchu, brièvement arrêté le jour du putsch puis exfiltré vers le Sénégal, a rejoint Brazzaville où il devrait demeurer.
Pression diplomatique pour débloquer le processus électoral
Goodluck Jonathan, ancien président nigérian et chef de la mission d’observation électorale régionale, appelle la junte à publier sans délai les résultats. Après un entretien avec le président Bola Tinubu, il a qualifié les événements à Bissau de « coup d’État symbolique », dénonçant l’arrêt brutal du processus démocratique.
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