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La Guinée-Bissau expulse deux médias portugais, colère de Lisbonne

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Le gouvernement de Guinée-Bissau, pays lusophone d’Afrique occidentale, a annoncé vendredi l’expulsion du pays de deux médias portugais, une décision immédiatement condamnée par Lisbonne.

Il n’a donné aucune explication concernant cette décision, qui vise l’agence de presse Lusa et la chaîne de télévision publique RTP, dont les programmes sont suspendus.

Leurs représentants doivent quitter le pays avant mardi, selon une note du ministère bissau-guinéen des Affaires étrangères consultée par l’AFP.

Le président de Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo, qui devait se rendre à Lisbonne lundi pour une cérémonie marquant son mandat de président tournant de la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP), ne sera finalement pas présent, selon la section guinéenne de la CPLP.

« Dans le cadre des relations bilatérales, une telle décision semble hautement répréhensible et injustifiable », a réagi le gouvernement portugais, qui a condamné les expulsions annoncées.

Il a également indiqué avoir convoqué l’ambassadeur de Guinée-Bissau samedi afin qu’il explique cette décision. Le Portugal « fera tout son possible pour revenir sur cette décision », a-t-il déclaré.

L’expulsion « est une décision du gouvernement », a déclaré aux journalistes le ministre des Affaires étrangères de Guinée-Bissau, Carlos Pinto Pereira.

« Nous expliquerons les raisons de cette décision lors d’une conférence de presse, probablement demain » samedi, a-t-il ajouté. « Nous avons reçu les réactions du gouvernement portugais. Nous y répondrons dans un cadre approprié ».

Ancienne colonie portugaise, la Guinée-Bissau compte parmi les pays les plus pauvres du monde. Réputée pour sa corruption endémique, elle a connu une succession de coups d’État depuis son indépendance en 1974.

Élu en décembre 2019 pour un mandat de cinq ans, Umaro Sissoco Embalo avait assuré qu’il ne se présenterait qu’une seule fois. Mais il a finalement rapporté la date des élections en novembre de cette année, provoquant des mois de troubles.

Source : Le Soleil

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