Le pôle urbain du Lac Rose devrait abriter un projet immobilier de grande envergure. Seulement, ils sont nombreux à émettre des réserves sur la construction de ces logements que le groupe égyptien Casa Orascom envisage de faire.
Actuellement au Lac Rose le projet qui est sur toutes les lèvres, est celui du groupe égyptien Casa Orascom qui ambitionne de construire une « ville verte » sur le site. Hôteliers, guides, exploitants et villageois, peuvent chacun vous faire part de son avis sur la question. Implantée sur 216 hectares entre le Lac Rose et l’Océan Atlantique, cette ville nouvelle promet une connectivité exceptionnelle avec des logements accessibles à toutes les bourses et des infrastructures modernes intégrées dans un cadre naturel luxuriant.
D’ailleurs une audience publique a eu lieu, le 18 mars dernier en présence du sous-préfet de Sangalkam, du maire de la commune, des acteurs touristiques et des populations locales. Pour le guide touristique Almamy Bâ, ce projet constitue une véritable menace pour leurs activités. « Si ces logements voyaient le jour, ce serait dangereux pour le lac et aussi pour nos emplois », fulmine le jeune homme adossé à un quad, non loin des dunes.
D’autres souhaitent une prise en compte de l’environnement « fragile » du lac qui ne pourrait pas être associé avec ce projet d’envergure. C’est le cas de Maguette Ndiour, président de la coopérative des exploitants de sel du Lac Rose. « Si on considère l’écosystème du lac qui est très fragile, vouloir implanter ici des infrastructures de ce genre entre les dunes et la mer suscite à mon sens des craintes fondées », estime M. Ndiour. Aujourd’hui, plusieurs associations locales ont formulé des craintes par rapport à ce projet immobilier, ou ont affiché carrément leur opposition.
D’autres plus modérés tiennent à alerter. C’est le cas de Ibrahima Mbaye, président de l’Association pour la protection du Lac Rose (Aar Lac Rose). Pour lui, le Lac Rose reste un « site sensible » et la bande des filaos est là pour protéger les dunes. « On ne refuse pas le développement, mais il faut être prudent », avait-il dit lors de l’audience publique. Seulement le maire de la commune de Tivaouane Peulh-Niague, Momar Coumba Diop estime que ce projet est bénéfique pour les communautés locales et pour la collectivité territoriale qu’il dirige.
« Ce projet va faire du Lac Rose, une ville résidentielle et touristique de premier plan, tout en préservant l’environnement, grâce à l’expertise des spécialistes en urbanisme et en écologie », a-t-il dit ajouté à la création d’emplois pour les jeunes et l’amélioration des infrastructures locales. Ces explications du maire ne semblent pas avoir un écho favorable auprès des acteurs touristiques. Ils se disent tous favorables à la construction de ces logements, mais pas sur le site du Lac Rose. Amadou Bokoum Diouf, président du Syndicat d’initiative plaide donc pour sa délocalisation.
Source : Le Soleil
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