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Les regrets de Khalifa Rappeur devant les enquêteurs

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Déféré au parquet, Khalifa Ababacar Khoureychi Ba, alias Khalifa Rappeur, a été traduit en justice par le maire de Kolda, Mame Boye Diao, le banquier Moustapha Sow, et l’homme d’affaires franco-libanais Kinan Mehem. Chacun d’eux a déposé une plainte contre lui.

Il lui est reproché d’avoir réalisé et publié sur le réseau social TikTok une série de vidéos dans lesquelles il les accuse de divers crimes, les insulte et porte atteinte à leur réputation ainsi qu’à celle de leurs entreprises. Ces vidéos auraient causé d’importants préjudices.

Il affirmait notamment que Moustapha Sow avait emprunté plusieurs milliards à l’État du Sénégal, le qualifiant de « l’un des plus grands voleurs de l’histoire du Sénégal ». Concernant Mame Boye Diao, il l’accusait d’être le propriétaire d’un immeuble de six étages, construit sur une superficie de 600 mètres carrés dans le quartier de Mermoz, où réside le Président de la République, le traitant également de « vampire foncier ». Quant à Kinan Mehem, Khalifa Rappeur affirmait qu’il possédait une société ayant obtenu, selon lui, un marché de 18 milliards de francs CFA sur la corniche de Dakar, avec des pratiques de surfacturation, notamment l’achat de cocotiers vendus à 5 millions de francs CFA l’unité.

Les charges retenues contre lui sont : diffamation, injures publiques, collecte illicite et diffusion de données personnelles, provocation aux crimes et délits, ainsi que mise en danger de la vie d’autrui.

Face aux enquêteurs de la Division spéciale de la cybersécurité, il n’a pas nié ses propos, mais les a reconnus. Cependant, lorsqu’on lui a demandé de fournir des preuves, il a tergiversé, se contentant de mentionner que certains rapports d’organismes de contrôle, comme ceux de l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP), ainsi que des médias et journalistes sénégalais, avaient déjà évoqué des « pratiques scandaleuses » impliquant les personnes concernées.

Il a expliqué que ses publications sur TikTok avaient pour but, en tant que lanceur d’alerte et activiste, de défendre l’intérêt général du Sénégal. Il a également indiqué qu’il souhaitait alerter les autorités, notamment le Président de la République et le Premier ministre.

Il a exprimé ses regrets et présenté ses excuses aux plaignants :
« Je regrette cette méthode de dénonciation, surtout que la loi sur la protection des lanceurs d’alerte, évoquée par le Président de la République, n’est pas encore en vigueur. La prochaine fois, je changerai ma façon de communiquer », a-t-il déclaré, avant d’ajouter :
« Les vidéos en ligne seront supprimées. Je n’avais pas mesuré toutes les conséquences. Mais, avec du recul, je prends conscience de la nécessité de corriger cela et de procéder à la suppression des enregistrements visés. »

Source : Le Soleil

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