L’Ambassade des États-Unis à Dakar a annoncé avoir fait don, la semaine dernière, de plus de 30 ordinateurs portables au Pôle Judiciaire Financier (PJF), une juridiction spécialisée mise en place en 2024 pour enquêter et juger les crimes financiers au Sénégal.
Ce don vise à renforcer les capacités opérationnelles des juges et procureurs sénégalais dans la lutte contre les crimes économiques, notamment ceux liés au trafic de drogues. Il s’inscrit dans le cadre de la coopération continue entre les États-Unis et l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC).
« Nous restons déterminés à établir un partenariat avec le Sénégal dans la lutte contre le trafic de stupéfiants et les délits financiers qui y sont liés, afin de promouvoir la sûreté et la sécurité mutuelles », a déclaré la représentation diplomatique américaine dans un communiqué.
Ce geste marque une nouvelle étape dans le soutien technique et logistique des États-Unis aux autorités judiciaires sénégalaises engagées dans la lutte contre la corruption, le blanchiment d’argent et les autres formes de criminalité financière.
Le bilan de la traque en cours…
Au mois d’avril dernier, le parquet financier, par la voix du procureur Abdoulaye Sylla, avait annoncé l’arrestation de 262 personnes impliquées dans 293 dossiers, dont 20 rapports émanant de la CENTIF et 8 de l’OFNAC. Dans son intervention, le procureur Sylla a précisé que « 11 titres fonciers ont été saisis à Rufisque, Thiès et Mbour, ainsi que 92 véhicules, 2 titres fonciers provisoirement enregistrés au nom de l’État du Sénégal, en plus de plusieurs pirogues et moteurs ».
Des sommes importantes ont également été saisies. Il y a deux à trois mois, le montant s’élevait à 2 milliards de francs CFA. « Aujourd’hui, nous en sommes à 15 milliards. Ce travail a été accompli en seulement sept mois d’activité du Pôle judiciaire financier », a-t-il indiqué.
Le procureur a enfin rappelé que la lutte contre la délinquance financière est un processus exigeant, qui requiert du temps et de la détermination, car « c’est une longue chaîne qu’il faut suivre », a-t-il souligné.
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