Il est des hommes qui traversent l’histoire par la force de leurs convictions, la rigueur de leur travail et le courage de leurs combats. Maître Bamba Cissé appartient à cette lignée rare. Bien avant que les ors de la République ne l’appellent au ministère de l’Intérieur, il s’était déjà forgé une stature nationale en tant qu’avocat engagé, défenseur des libertés et compagnon de lutte d’Ousmane Sonko durant les années de plomb, lorsque le régime de Macky Sall s’acharnait à museler l’opposition et à étouffer toute voix discordante.
Aux côtés de son ami et frère, aujourd’hui Premier ministre, Maître Cissé a mené l’un des combats judiciaires les plus emblématiques de notre jeune démocratie. Non pas pour une gloire personnelle, mais parce qu’il avait la conviction que la justice, lorsqu’elle est servie avec loyauté et courage, est la première pierre de la liberté des peuples. Cette ténacité le place dans la continuité des grands avocats d’État qui, à travers le monde, ont fini par endosser des responsabilités politiques majeures : Nelson Mandela en Afrique du Sud, qui fit du droit une arme contre l’apartheid ; Robert Badinter en France, dont le combat contre la peine de mort reste un legs universel ; ou encore Cheikh Anta Diop, dont la rigueur intellectuelle et le patriotisme demeurent une boussole pour le Sénégal.
Aujourd’hui, en tant que ministre de l’Intérieur, Bamba Cissé incarne cette alliance précieuse entre la connaissance fine des règles de droit et la fermeté nécessaire à la protection de la Nation. Car le Sénégal, à l’instar de nombreux pays du Sahel, fait face à des menaces d’une ampleur nouvelle. Le terrorisme, qui gratte à nos frontières et cherche à infiltrer nos sociétés, exige une vigilance de chaque instant, une capacité à anticiper les crises et un sens aigu de la responsabilité.
La trajectoire de Maître Cissé prouve qu’il possède ces qualités. Sa vie professionnelle et militante témoigne d’une fidélité sans faille aux principes démocratiques, mais aussi d’un courage qui ne recule pas devant l’adversité. Ce double héritage, celui du juriste et celui de l’homme d’État, constitue aujourd’hui son meilleur atout pour assurer la sécurité intérieure de notre pays.
Je retiens de notre dernier entretien téléphonique où il m’avait raconté qu’il avait une fois dit à Ousmane Sonko étant opposant : << Si par la grâce de Dieu vous arriviez au pouvoir et que vous imposer l’injustice à vos prédécesseurs ou aux sénégalais, je serais contre cette démarche devant Dieu et la nation >>. Cette déclaration m’a toujours réconforté et me donne confiance que sa mission en tant que premier policier de la nation, s’exercera dans la liberté et la conscience tranquille.
Je persiste, qu’à travers lui, le Sénégal se dote d’un ministre de l’Intérieur qui conjugue loyauté républicaine, rigueur morale et vision stratégique. Et l’histoire nous enseigne que ce sont ces hommes-là, nourris de combats justes et trempés dans l’épreuve, qui savent tenir la barre ferme lorsque les tempêtes se lèvent.
Abdou lahad Ndiaye
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