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Maître El Hadji Diouf, la conscience francophone du barreau africain

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Abdou lahad Ndiaye 

Le Tonnerre – SénégalRék

Il y a des voix qui résonnent au-delà des prétoires, des figures dont la verve et la bravoure transcendent les frontières nationales pour inspirer tout un continent. Maître El Hadji Diouf est de cette trempe rare : un avocat qui ne plaide pas seulement des causes, mais qui incarne la dignité du combat, la fidélité aux principes et l’audace face à l’injustice.

Dans l’espace francophone mondial, il s’impose comme l’un des plus grands défenseurs de la justice africaine, reconnu pour son éloquence redoutable et sa droiture sans compromis. Peu d’hommes ont eu le courage de mener, avec autant de détermination, des batailles aussi emblématiques.

Son nom restera inscrit dans les annales pour avoir défendu l’état du Sénégal accusé par des français parents de victimes dans le naufrage du Joola devant les juridictions françaises. Une cause humaine et douloureuse qu’il a portée avec une rigueur juridique exemplaire et un profond sens du devoir. Il fut également l’un des premiers à défendre Hissène Habré,l’ancien président tchadien, avant de se retirer du pool d’avocats par cohérence et fidélité à ses convictions.

Mais Maître Diouf n’est pas seulement un avocat d’exception : il est aussi un acteur historique du renouveau politique sénégalaisL’homme du 23 juin 2011, celui qui, par sa présence et son engagement, a contribué à écrire une nouvelle page de la démocratie sénégalaise. Une journée gravée dans la mémoire collective, symbole du sursaut citoyen face à l’arbitraire, et qui marqua un tournant dans 400 ans d’histoire politique du pays.

Ministre, homme d’État et bienfaiteur, El Hadji Diouf a su concilier l’action publique et la justice sociale. Derrière sa verve souvent tranchante, se cache un patriote convaincu, soucieux de l’avenir de sa nation et du respect de ses institutions.

Son courage s’est encore illustré lorsqu’il fut le seul avocat à accepter de défendre Adji Raby Sarr, au moment où la peur, la menace et la haine paralysaient la société. Ses maisons furent brûlées, son intégrité menacée, son nom traîné dans la boue. Pourtant, il ne céda ni au chantage ni à la peur. Il resta digne, fidèle à son serment d’avocat, et triompha devant des lobbies politiques puissants et bien structurés.

Maître El Hadji Diouf n’est pas un homme parfait, mais il est une conscience vivante du courage, une voix libre dans un monde de calculs et de compromissions. Dans l’histoire contemporaine du Sénégal et de la francophonie, il restera ce juriste intemporel qui a fait vibrer le monde, non par ses mots seulement, mais par sa fidélité à la vérité et à la justice.

Maître El Hadji Diouf, Buur Saluum, l’infatigable ténor du barreau, fait encore parler de lui. Aujourd’hui avocat de M. Aliou Sall, frère cadet de l’ancien président de la République Macky Sall, il fait trembler l’accusation et ébranle tout un régime composé de ses anciens détracteurs. Sa plaidoirie et sa stratégie de défense résonnent bien au-delà des frontières, au point d’obliger même le prestigieux magazine Jeune Afrique à tremper sa plume sur cette affaire brûlante du couple Sall.

Abdou lahad Ndiaye 

Directeur de publication 

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