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Meurtre à Bargny : une femme encourt 20 ans de réclusion pour avoir tué sa cousine

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Accusée d’avoir mortellement poignardé sa cousine à Bargny, F. D. G. Diaw a comparu ce mardi 15 avril 2025 devant la chambre criminelle de Dakar. Le ministère public a requis une peine de 20 ans de réclusion criminelle, estimant que les faits relèvent d’un homicide volontaire avec préméditation.

Les faits remontent au 12 mars 2021. Ce jour-là, une violente altercation éclate entre l’accusée et sa cousine, Fatou Boye, au domicile familial. Selon les déclarations de F. D. G. Diaw (27 ans), la dispute aurait dégénéré sous l’effet de la colère. « C’est ma cousine. Elle m’a insultée. J’ai perdu le contrôle. Je n’avais pas l’intention de la tuer », a-t-elle déclaré à la barre, en larmes.

Elle reconnaît toutefois avoir saisi un couteau posé sur une table dans le restaurant où elles se trouvaient avant de le lui planter dans le ventre. « Si je pouvais revenir en arrière, je n’y serais même pas allée. Je demande pardon à sa famille, à ses enfants, à la justice », a-t-elle ajouté, visiblement abattue.

Mais pour l’accusation, les éléments du dossier pointent vers une préméditation claire. Le mari de la victime affirme que l’accusée avait menacé sa femme la veille des faits, à la suite d’un différend familial. Il soutient qu’elle avait exprimé ouvertement son intention de passer à l’acte.

Le parquet abonde dans ce sens et précise que l’arme du crime avait été achetée la veille dans une boutique du quartier, puis dissimulée sous les vêtements de l’accusée. Au moment des faits, F. D. G. Diaw aurait attendu que la victime soit seule, dans un couloir, avant de lui porter un coup fatal à l’abdomen, alors que le déjeuner était en préparation.

L’avocat de la partie civile a souligné la détermination de l’accusée, évoquant trois tentatives échouées avant le passage à l’acte. « Il s’agit d’un crime de haine. Cette femme a arraché une mère à quatre enfants, dont une fillette de moins de deux ans », a-t-il dénoncé, tout en réclamant 50 millions de francs CFA au titre du préjudice moral.

La défense, représentée par Me Abou Abdoul Daff, a plaidé l’absence de volonté homicide. Selon lui, sa cliente a agi sous le coup de la colère et pensait simplement se défendre.

Le verdict est attendu le 6 mai 2025.

Source : Le Soleil

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