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Patrimoine et numérique : L’Unesco valorise l’engagement des femmes africaines

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Du 6 au 8 mars 2025, l’Unesco a organisé au Sénégal un événement intitulé « Femmes. Patrimoine. Technologie numérique » pour promouvoir l’accès des femmes aux outils numériques et leur leadership dans la préservation du patrimoine. La cérémonie de clôture a eu lieu, samedi dernier, au Musée Théodore Monod.

À l’occasion de la Journée internationale des femmes, l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) a organisé, du 6 au 8 mars 2025, un événement intitulé « Femmes. Patrimoine. Technologie numérique » au Sénégal. Malgré les obstacles systémiques, tels que l’accès limité à l’éducation, à l’emploi, le manque de représentation dans la prise de décision et dans l’économie numérique, les femmes africaines demeurent des gardiennes clés de leur patrimoine. Selon l’Unesco, seulement 3 des 140 gestionnaires de sites du patrimoine mondial en Afrique subsaharienne sont des femmes. Cet événement vise donc à aborder l’accès des femmes aux technologies numériques et leur leadership dans ce domaine, en créant des opportunités et des ressources pour renforcer leurs contributions à la conservation du patrimoine et plaider pour une meilleure reconnaissance dans la préservation et la promotion du patrimoine mondial en Afrique.

Selon Dimitri Sanga, directeur du bureau de l’Unesco de l’Afrique de l’Ouest, cet événement s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet de la structure « Créer un écosystème patrimonial durable pour le développement socio-économique en Afrique », financé par le Royaume d’Arabie saoudite. Il soutient également la mise en œuvre de la Stratégie opérationnelle de l’Unesco pour la priorité « Afrique 2022-2029 », en particulier son programme phare 3, « Promouvoir le patrimoine culturel et le développement des capacités ». Les réalisations des femmes grâce aux compétences numériques Après Gorée, Dakar et l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad), c’était au tour du Musée Théodore Monod d’accueillir la cérémonie de clôture, le samedi 8 mars. Cette rencontre a permis de revenir en images sur les ateliers pratiques menés au cours de ces séances, mais aussi de souligner les parcours des différentes formatrices venues de toute l’Afrique.

Durant deux jours (les 6 et 7 mars), les participants ont pu bénéficier de sessions pratiques animées par des professionnelles, axées sur des outils numériques tels que la photogrammétrie, la cartographie par drone et la narration visuelle. « Nous avons été à Gorée lors de la journée d’ouverture et vu les ateliers que les élèves et les étudiants ont menés sur plusieurs thématiques. Nous avons vu toutes les possibilités, les techniques, les savoirs qui ont été transmis aux filles et aux étudiants, ce qui renvoie naturellement à la nouvelle dynamique que les autorités ont mise en place », a affirmé Bakary Sarr, secrétaire d’État à la culture, aux industries créatives et au patrimoine historique.

« La culture est ce qui nous définit »

Dans cette nouvelle dynamique, a-t-il rappelé, il y a la valorisation du patrimoine culturel, la question de l’importance des industries créatives et culturelles, mais aussi l’importance que le numérique doit prendre dans le travail de valorisation et de conservation du patrimoine. « La question est de savoir comment impliquer la jeunesse. Au nom du président de la République, je réaffirme toute la disponibilité que le gouvernement du Sénégal a pour accompagner ce processus de défense et de valorisation de notre patrimoine, qui s’inscrit justement dans cette démarche de souveraineté », a-t-il ajouté. De son côté, Aminata Touré, haut représentant du président de la République, s’est réjouie de l’événement. Selon elle, cet atelier est d’une importance capitale parce que, bien évidemment, la culture est ce qui nous définit.

« Pour nous, il est important de soutenir les actions de l’Unesco parce qu’elles nous sont bénéfiques. Aujourd’hui, sous le prétexte de l’universalisme, ce sont nos cultures qui disparaissent et d’autres cultures s’implantent », a-t-elle apprécié, affirmant que notre culture se vit mais se voit également, et que les sites historiques sont le témoignage de notre passé. S’exprimant au nom de la jeunesse, Hélène Marie Mossane Ndong, élève en Terminale S2 au lycée Mariama Bâ, a délivré un message fort : « Nous, jeunes filles africaines, voulons être actrices du changement, utiliser ces technologies pour raconter notre histoire, faire entendre nos voix et assurer la transmission de notre patrimoine aux générations futures. Mais pour cela, nous avons besoin de formation, d’accès aux technologies et surtout de reconnaissance », a plaidé la jeune passionnée d’architecture.

Source : Le Soleil

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