Le gouvernement du Sénégal ambitionne de porter le PIB par habitant à 1,8 million de francs CFA par an dans le pôle sud et d’y augmenter le taux d’emploi de 40 % d’ici 2050, a annoncé, jeudi, à Ziguinchor, le secrétaire d’État chargé du développement des PME et PMI, Ibrahima Thiam.
Cet objectif s’inscrit dans le cadre de l’Agenda national de transformation “Sénégal 2050” et vise à faire du Pôle sud (Ziguinchor, Kolda et Sédhiou) un grenier agricole et un pôle agro-industriel, notamment à travers l’agropole sud.
Le renforcement des plateformes logistiques et la mise en valeur du potentiel touristique de la région font également partie des objectifs attendus, a précisé le secrétaire d’État chargé du développement des PME et PMI.
Il s’exprimait en marge d’un comité régional de développement (CRD) consacré à la stratégie nationale de développement et de promotion des PME et PMI.
Ibrahima Thiam a salué le dynamisme de la jeunesse, la bravoure des femmes et la contribution de la diaspora, autant de leviers pour faire du Pôle sud ”un centre d’attraction pour les investissements nationaux et étrangers”.
Il a reconnu que le tissu économique local reste encore fragile, le Recensement général des entreprises ayant révélé que sur 407 880 unités économiques recensées à l’échelle nationale, les régions de Sédhiou, Ziguinchor et Kolda ne regroupent respectivement que 3,44 %, 3,36 % et 5,19 % des entreprises.
Cette stratégie de développement s’aligne sur la vision du président de la République et sur les orientations du Premier ministre, déclinées lors de sa déclaration de politique générale du 27 décembre 2024, a rappelé M. Thiam.
Elle vise, selon lui, “à renforcer la contribution des territoires hors Dakar dans la création de richesse nationale, en faisant passer leur part dans le PIB de 53 % à 71 % d’ici 2050 “.
Le secrétaire d’État chargé du développement des PME et PMI a enfin rappelé que le Plan d’aménagement de la Casamance, d’un montant de 53,6 milliards de francs CFA, traduit la volonté du gouvernement d’accélérer le développement économique et social de cette région à fort potentiel agricole, artisanal et touristique.
De son côté, le gouverneur de région, Mor Talla Tine, a souligné que ”les ressources naturelles sont là, mais il y a des contraintes qui plombent le développement des PME et PMI de la région naturelle de Casamance”.
Alphousseyni Diédhiou, premier vice-président du conseil départemental de Ziguinchor, a estimé que ”la dynamique entrepreneuriale est réelle en Casamance, mais l’accès au financement demeure une difficulté majeure pour les PME et PMI”.
“Il faut réfléchir à la mise en place d’une stratégie soutenue, afin de tirer la croissance économique de la Casamance vers le haut”, a-t-il plaidé.
Source : APS
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