Les partenariats public-privé (PPP), la coopération décentralisée et le marché financier sont les sources de financement à privilégier par les pôles territoires que l’État du Sénégal s’apprête à créer, a dit à l’APS l’ingénieur en aménagement du territoire et expert en management des projets Latgrand Ndiaye.
Le programme de gouvernement de Pastef, l’actuel parti au pouvoir, prévoit une subdivision du pays en huit pôles territoires.
Cette subdivision va tenir compte des ressources naturelles disponibles et des particularités de chacune des parties, selon les autorités.
Les communes et les conseils départementaux ayant du mal à trouver par leurs propres efforts les ressources dont ils ont besoin, la question se pose de savoir comment les futurs pôles territoires financeraient-ils les projets nécessaires à leur développement.
“Pour le financement des pôles territoires, on doit privilégier les partenariats public-privé, la coopération décentralisée et le recours aux emprunts destinés aux investissements”, a répondu Latgrand Ndiaye dans un entretien à l’APS.
L’accès au marché obligataire et aux financements des banques de développement sont “d’excellentes opportunités pour mettre suffisamment de ressources financières […] à la disposition des pôles territoires”, a ajouté l’ingénieur en aménagement du territoire.
“Par sa position stratégique et son importance, le pôle territoire est pertinent pour nouer des [PPP] et recourir aux modes de financement innovants”, a poursuivi l’expert en management des projets.
Toutefois, “il faudra aux pôles territoires des ressources propres et un important patrimoine”, a signalé M. Ndiaye.

Selon cet ancien secrétaire général du conseil départemental de Kédougou (sud-est), la politique de territorialisation des politiques publiques annoncée fait nécessairement appel à une nouvelle politique de décentralisation.
“La territorialisation des politiques publiques passe par des réformes territoriales, administratives et socioéconomiques. Elle implique une nouvelle politique de décentralisation”, a dit Latgrand Ndiaye, ex-project manager du portefeuille de projets de la SEMAF SA, une société chargée de l’exploitation des barrages hydroélectriques de Manantali, Félou et Gouina, au sein de l’Organisation de la mise en valeur du fleuve Sénégal.
Les pôles territoires vont engendrer “un paquet de réformes” relatives au Code général des collectivités territoriales et à la gestion des terres, a-t-il ajouté.
Source : APS
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