Au Sénégal, les hautes sphères du pouvoir vont devoir revoir leur carte de fidélité. Ousmane Sonko a décidé de serrer la vis sur les voyages officiels. Fini les escapades tous frais payés sous prétexte de coopération internationale.
Un petit séisme dans le ciel feutré de la gouvernance sénégalaise. Il faut dire qu’au fil des ans, ministres et hauts fonctionnaires avaient pris goût aux valises diplomatiques. Des missions de « travail » aux escales prolongées, des colloques internationaux aux séjours d’étude aussi instructifs que balnéaires, on ne comptait plus les allers-retours sur les routes du monde. Mais voilà que Sonko demande des comptes. Les passeports de service vont connaître un sérieux ralentissement, et les salons VIP risquent de se vider.
On voit d’ici la mine renfrognée de certaines pontes de la République très voyageuse du Sénégal. Comment négocier un accord, réseauter, représenter la patrie sans ces déplacements essentiels ?
Le Wi-Fi n’a pas encore remplacé le charme des agapes tarifées, surtout quand elles se tiennent dans des destinations exotiques. Mais l’argument sonne creux dans un pays où les caisses de l’État n’ont plus rien de doré. Et si la visioconférence était l’avenir de nos Vrp ? sidy.diop@lesoleil.sn
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