«Camarades, l’heure est grave ». Le Parti socialiste, qu’on croyait paisiblement fossilisé dans les limbes de l’Histoire, a frissonné. Une secousse, un spasme, que dis-je, un rot de résurrection : voici le Front pour la libération du Parti socialiste, alias Flps — non, ce n’est pas une radio nostalgique, c’est un groupuscule qui rêve encore en Léopoldien stéréo.
Daour Sagna, leur porte-voix à vibrations militantes, annonce une « révolte légale » (on sent déjà le Che Guevara en robe d’avocat), avec 44 signatures « arrachées », comme si c’était des dents. Objectif : 80 signatures, une par coordination debout — ce qui signifie qu’au Ps, apparemment, certaines sont couchées.
Le 25 avril, à 17h tapantes (le timing, toujours le timing), ils envahiront la Maison du Parti. Sit-in prévu. Révolution assise. Étendard planté. Pétition brûlante. Bref, le soulèvement mou mais de bon goût. On attend les chars. On aura des chaises pliantes. Et si tout ça vous semble surréaliste, c’est normal : au Ps, même les révolutions font la sieste.
Source : Le Soleil
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