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Une chercheure souligne l’importance des médias traditionnels comme sources d’information sur les VBG

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L’espace public, par le truchement des médias traditionnels, représente 27,6% des sources d’information des adolescentes sénégalaises sur les Violences basées sur le genre (VBG), a-t-on appris de Francine Sinzinkayo, spécialiste de programme principal et administratrice au Centre de recherche international pour le développement international (CRDI).

”L’espace public constitue le lieu principal d’information sur les Violences basées sur le genre (VBG) pour les adolescentes. Les médias traditionnels représentant 27,6%, l’école 26,1%, l’Internet et les réseaux sociaux 14,4% sont les principales sources d’informations sur les VBG”, a-t-elle déclaré. 

Elle prenait part jeudi à un atelier sur les enjeux liés à la santé de la reproduction des adolescentes et aux violences basées sur le genre dans les médias locaux au Sénégal.

Ces résultats ont été recensés à travers un projet qui a débuté en 2022 et qui est mis en œuvre dans cinq régions du pays : Kolda, Tambacounda, Matam, Kaolack, Dakar.

Selon la chercheure, pour ”69,4% des adolescentes interrogées, le mariage des enfants aurait des impacts négatifs sur la santé de la reproduction contre 78,2% des parents et grands-parents qui ne partagent pas cet avis”.

Mme Sinzinkayo relève par ailleurs que “80% des adolescentes connaissent des types de violences basées sur le genre (VBG)”, suivant toutefois des disparités géographiques.

De l’avis de cette experte, il y a beaucoup de besoins non satisfaits en matière de santé de la reproduction au Sénégal, surtout pour la tranche d’âge comprise entre 15 et 19 ans.

Elle souligne également que ”le mariage d’enfants reste encore un phénomène important au Sénégal avec une prévalence de 30,5% avant 18 ans”.

Francine Sinzinkayo rappelle que les adolescents(es) sont confrontés à des ”défis importants, multidimensionnels” qui les empêchent de réaliser pleinement leur potentiel, regrettant que ‘’les politiques et les programmes ne sont pas intégrés​​’’ pour cela.

Face à cette situation, la chercheure souligne que ‘’le lien entre la santé de la reproduction des adolescentes et les violences basées sur le genre doit être bien compris et suffisamment pris en compte dans les politiques et les pratiques”.

Dans le cadre de ses travaux, elle dit avoir remarqué dans la littérature et les données disponibles ”un manque d’informations’’ relativement aux interactions entre la santé de la reproduction et les violences basées sur le genre. ‘’Donc, le projet vise vraiment à répondre à ce manque d’informations”, explique-t-elle.

Selon Mme Sinzinkayo, spécialiste de programme principal et administratrice du programme principal au Centre de recherche pour le développement international, les connaissances sur la santé sexuelle et reproductive des adolescentes rencontrées dans le cadre de cette enquête sont surtout centrées sur la notion de ”moytu” (faire attention en wolof). D’où l’intérêt, selon elle, de travailler à avoir des données probantes sur la question de la reproduction des adolescentes et jeunes.

Source : APS

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