Le Groupe de la Banque mondiale vient de lancer deux nouvelles publications portant l’agriculture et le développement durable, avec l’ambition d’inciter à l’action sur cette problématique et de contribuer à repenser le développement à l’aune du changement climatique.
Les deux publications, dont celui intitulé “Repenser le développement, l’économie d’une planète vivable”, ont été lancées en marge du Forum de Dakar sur les systèmes alimentaires africains, dont la cérémonie d’ouverture a été présidée par le président Bassirou Diomaye Faye.
“Ce rapport donne une analyse de l’interaction entre l’environnement, les ressources naturelles et, de manière générale, le développement, qu’il s’agisse de l’air, de l’eau, des sols, des changements climatiques, etc.”, a expliqué El Hadj Adama Touré, directeur sectoriel de la Banque mondiale pour l’agriculture et l’alimentation pour la région Afrique de l’Ouest.
Selon lui, ”des pics ont été atteints”, relativement à la hausse des températures, à l’utilisation de l’eau, à la préservation des sols et de la biodiversité d’une manière générale, au point qu’il est désormais “important d’agir”.
Le nouveau rapport pointe “énormément d’opportunités pour repenser le développement et le remettre sur une trajectoire de durabilité”, selon El Hadj Adama Touré.
”Et ça tombe parfaitement bien avec le forum sur les systèmes alimentaires ici, à Dakar, puisque l’agriculture est au centre de ces questions de changement climatique, de dégradation des sols, etc.”, s’est-il réjoui.
Le haut responsable de la Banque mondiale a listé les défis mis en exergue dans ce nouveau rapport, insistant sur la nécessité d’adopter des innovations adaptées aux conditions de production.
“Comment il faut augmenter la productivité sans pour autant détruire le sol, par exemple. Comment il faut augmenter la productivité, de manière à permette aussi aux petits producteurs, qui sont sur de petites superficies, de vivre décemment. Comment il faut augmenter la productivité en créant de l’emploi”, a-t-il détaillé.
Il a par ailleurs souligné le ”rôle majeur” que le secteur privé est amené à jour pour l’atteinte des objectifs fixés, ajoutant que c’est dans cette perspective que le le Groupe de la Banque mondiale “a [apporté] un peu sa pierre à l’édifice pour voir comment bâtir des systèmes alimentaires durables et qui intègrent les petits producteurs”.
La Banque mondiale a également partagé, à cette occasion, son deuxième rapport relatif à la Société financière internationale (SFI), sa filiale dédiée au secteur privé, lequel rapport met l’accent sur les petits producteurs agricoles et les chaînes d’approvisionnement durables.
Des panélistes ayant participé aux présentations ont plaidé pour le regroupement de petits producteurs en vue de faciliter leur financement.
“On a vu également dans ce document qu’il y a des solutions qui permettent d’avoir des chaînes de valeur inclusives, puisque les petites exploitations agricoles, notamment familiales, constituent l’épine dorsale de la production”, a commenté M. Touré.
Il a indiqué qu’il y a une “trajectoire de changement” à emprunter sur cette question, plaidant pour “un meilleur accompagnement” des petits producteurs.
Source : APS
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