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Saint-Louis : l’introduction de la cœliochirurgie, “une grande avancée” saluée par un spécialiste

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L’introduction de la cœliochirurgie gynécologique dans l’offre de service de la maternité de l’hôpital régional de Saint-Louis (nord) constitue “une grande avancée”, estime le gynécologue obstétricien Djibril Bahaid Sow.

La cœliochirurgie est considérée comme une technique chirurgicale permettant d’intervenir sous le contrôle d’un endoscope (tube muni d’un système optique) que l’on introduit dans la cavité abdominale.

Le docteur Sow et son équipe ont récemment réalisé une série d’hystérectomies par voie cœlioscopique au sein de la maternité du centre hospitalier régional de Saint-Louis. 

Il s’agit des premières interventions entièrement réalisées par une équipe locale. Cette initiative marque une étape majeure dans l’offre de soins gynécologiques dans la région Nord du Sénégal, de Matam à Louga. 

Cette opération lourde ne se réalisait qu’à Dakar ou avec l’appui de médecins venus de la capitale ou des pays européens, a-t-il signalé dans un entretien avec l’APS.

“Nous parvenons maintenant à réaliser ce type d’opérations très lourdes sur place”, ce qui représente un “grand soulagement” pour les populations de la zone nord du Sénégal, s’est-il félicité.

Selon le gynécologue-obstétricien, diplômé en endoscopie gynécologique, colposcopie et sénologie, environ douze opérations gynécologiques de ce type ont été déjà réalisées en seulement trois mois dans la région.

“Mais ce qu’il faut retenir dans cette pratique, c’est qu’elle est vraiment très rare du fait des compétences en ressources humaines qui sont très limitées, mais également du matériel”, a-t-il commenté.

Saint-Louis : l'introduction de la cœliochirurgie, "une grande avancée" saluée par un spécialiste

“Ce matériel demande un entretien vraiment très strict, mais nécessite aussi une maitrise de son fonctionnement pour le nettoyer et assurer son entretien”, a-t-il souligné.

Il s’agit d’une colonne d’endoscopie dotée d’un moniteur, d’une caméra à lumière froide, mais également une bombonne de CO2 et d’une pompe à CO2, a signalé le spécialiste.

Il explique que la cœliochirurgie gynécologique est une technique chirurgicale permettant l’ablation de l’utérus par endoscope, une intervention dans laquelle on utilise une caméra et des instruments en les faisant passer à travers des trous au niveau de la paroi abdominale, pour visualiser d’abord la cavité.

“Il peut arriver que les trompes soient bouchées. Lorsque la trompe est débouchée, la femme peut continuer à faire sa maternité”, a ajouté le docteur Sow. A l’en croire, des cas d’infertilité ont pu être traités de cette manière par l’équipe qu’il dirige.

“Dans ces interventions, on a deux objectifs : poser les diagnostics, voir si les trompes sont réellement bouchées, et si elles sont bouchées, voir le niveau de l’obstacle”, a poursuivi Djibril Bahaid Sow.

Il a insisté sur “l’impact social” de cette intervention au vu des conséquences “dramatiques” de l’infertilité pour certaines femmes.

“Ce matériel de réalisation de la cœliochirurgie permet aussi de faire des interventions pour enlever des kystes”, a-t-il par ailleurs fait observer.

Pour la pérennité de ce service, il plaide pour un appui des autorités du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique.

Il souhaite une disponibilité du matériel et un renforcement des ressources humaines avec notamment un infirmier de bloc opératoire (IBOD), qui maîtrise mieux le maniement de ce matériel et sa maintenance.

Il sollicite également une bourse d’études qui lui permettrait de renforcer ses capacités.

Source : APS

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