La directrice générale de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), Amsatou Sow Sidibé, a invité, lundi, à Dakar, les formateurs de la Police nationale à contribuer activement à l’enracinement d’une culture des droits humains au sein des forces de sécurité.
La formation des formateurs représente “le levier indispensable” à toute stratégie visant à améliorer la qualité et l’efficacité de l’action des forces de défense et de sécurité, “garantes du respect de la dignité humaine que chaque agent doit intégrer dans l’exercice de ses fonctions”.
Cette rencontre est organisée avec l’appui du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme et du Projet d’appui à la protection des enfants victimes de violations de leurs droits (PAPEV).
Elle présidait l’ouverture officielle d’un atelier de quatre jours, portant sur le renforcement des capacités des formateurs de la police sur les droits humains et la protection des enfants.
Selon Amsatou Sow Sidibé, cette initiative, “plus qu’une simple session pédagogique, s’inscrit dans une dynamique essentielle de transformation vers l’installation d’une culture des droits humains”.
Mme Sidibé a salué “les performances reconnues” de la Police nationale, insistant sur la nécessité de concilier “le besoin de sécurité”, qu’elle juge “énorme”, et “le respect des droits humains dont le fondement est divin”.
“C’est Dieu qui a octroyé les droits humains”, a soutenu la directrice générale de la Commission nationale des droits de l’homme, soulignant que “la confiance entre la population et les forces de l’ordre est primordiale pour préserver la paix sociale et garantir la cohésion nationale”.
Aussi a-t-elle exhorté les formateurs de la Police nationale à contribuer à “préparer un personnel de police accompli, compétent dans la préservation de la sécurité et la protection des droits fondamentaux”.

La directrice de la formation de la Police nationale, le commissaire divisionnaire Sanou Diouf, a appelé à un renforcement continu des capacités des formateurs de police en matière de droits humains et de protection des enfants, afin d’adapter les pratiques professionnelles aux nouveaux défis sécuritaires.
Elle a insisté sur la nécessité, pour les agents, de préserver la dignité humaine dans l’exercice de leurs fonctions et d’intégrer ces principes dans la formation initiale et continue.
“La formation en droits humains des forces de défense et de sécurité est essentielle pour asseoir la cohésion sociale”, a insisté Mme Diouf, pointant la vulnérabilité des enfants, tout en invitant les policiers à adopter des approches adaptées.
La protection de l’enfant demeure une responsabilité essentielle même lorsqu’il est en conflit avec la loi, a fait valoir la directrice de la formation de la Police nationale.
La coordonnatrice régionale du projet PAPEV, Aminata Kébé, a souligné que la formation des forces de sécurité vise à placer l’humain au centre de l’action policière et à mieux protéger les enfants vulnérables dans six pays de la CEDEAO touchés par la traite, la mendicité forcée et les conflits avec la loi.
Elle a insisté sur l’importance de la dimension psychosociale et des techniques d’écoute dans l’approche policière.
De son côté, Eugenia Pizani de l’Agence italienne pour la coopération et le développement (AICS) a salué cette initiative, estimant qu’elle contribuera à renforcer la confiance entre la population et la police grâce à une meilleure prise en charge des victimes et à la démultiplication des bonnes pratiques au sein des forces de sécurité.


Source : APS
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