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Baisse du prix du riz brisé ordinaire : une mesure bien en vigueur dans des marchés dakarois

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La baisse du prix du riz brisé ordinaire, en vigueur depuis le 3 avril, est bien appliquée dans des boutiques visitées à Tilène et Yoff, dans le département de Dakar.

Le Conseil national de la consommation, placé sous la tutelle ministère de l’Industrie et du Commerce, a annoncé une réduction de 60 francs CFA sur le kilo de cette variété de riz, la plus consommée au Sénégal, vendue à 350 francs CFA depuis le 3 avril, au lieu de 410 francs.

“Le prix du riz brisé ordinaire est de 350 francs partout. Je ne pense pas qu’il y ait un commerçant qui puisse le vendre à un prix supérieur à celui-là”, soutient Mor Diop, un commerçant du marché Tilène, à Dakar.

“C’est une décision des autorités, il faut la respecter”, dit M. Diop, tout sourire, ajoutant : “C’est la deuxième baisse depuis quelques mois. En même temps, le coût des importations a baissé. Il n’y a aucun problème, donc.”

Comme le rappelle ce commerçant, en juin dernier, le gouvernement avait réduit de 40 francs CFA le prix du riz brisé ordinaire.

— “Nous appliquons le prix fixé sans souci” — 

Selon le ministre de l’Industrie et du Commerce, Serigne Guèye Diop, la baisse en vigueur depuis le 3 avril découle d’un accord conclu par le gouvernement sénégalais et les autorités de l’Inde, le principal exportateur de riz vers le Sénégal.

“Je consomme rarement le riz brisé ordinaire mais je sais que cette baisse est effective. Je vais au marché chaque matin pour m’approvisionner”, assure Anta, s’affairant devant un étal de légumes.

Khady Sène confirme que le prix du riz brisé ordinaire est bien en baisse de 60 francs. C’est la variété de riz que Mme Sène, une restauratrice, vend à sa clientèle. “Je l’achète depuis plusieurs jours à 350 francs le kilo. Je m’approvisionne toujours chez le même commerçant, qui applique le prix fixé par le gouvernement”, dit-elle.

“Je le vends au prix indiqué. Certains le vendent même à moins de 350 francs. Nous appliquons le prix fixé sans souci”, assure le demi-grossiste Fallou Faye, du marché de Tilène, qui approvisionne la restauratrice Khady Sène.

Amadou Touba Niane, le chef du service régional du commerce de Dakar

Le riz brisé ordinaire est disponible en grande quantité au Sénégal, ce qui facilite l’application du prix fixé par le Conseil national de la consommation et le ministère de l’Industrie et du Commerce, explique Amadou Touba Niane, le chef du service régional du commerce de Dakar.

“L’offre est abondante. Si la demande est inférieure à l’offre, le prix a tendance à baisser”, ajoute ce commissaire aux enquêtes économiques.

Il rappelle que la réduction a été actée par un arrêté du ministre de l’Industrie et du Commerce. En plus, des contrôleurs sont déployés dans les marchés et grandes surfaces pour veiller à l’application du prix fixé, selon M. Niane.

Douze équipes de contrôleurs constituées par le service régional du commerce sont chargées de vérifier les prix des denrées de consommation courante, dont le riz, a dit Amadou Touba Niane. Ce contrôle s’exerce sous la direction du commerce intérieur, a-t-il indiqué.

“Nous faisons un contrôle de routine. Il s’agit de visites effectuées à l’improviste chez les commerçants détaillants et les grossistes”, explique Mactar Diop, chef d’une brigade de contrôle.

— “Je n’étais pas au courant de la baisse” — 

Les membres de sa brigade se sont rendus au marché de Yoff, dans la banlieue de Dakar, jeudi 24 avril.

“Je n’étais pas au courant de la baisse du prix du riz brisé ordinaire mais je ne le vends pas à plus de 350 francs le kilo”, affirme Thierno Madani Tall, l’un des plus grands commerçants de Yoff.

Il assure, devant le chef de la brigade de contrôle, qu’il vend au prix en vigueur depuis le 3 avril.

“Lorsqu’une mesure est prise et déclarée en vigueur, les services de contrôle du commerce effectuent des visites de terrain pour vérifier son application”, explique Mactar Diop.

Il se met ensuite à vérifier les récentes factures de Thierno Madani Tall commerçant, concernant les prix de certains produits de consommation courante, dont le sucre en poudre, le riz non parfumé et la farine boulangère.

Une opération de contrôle du commerce à Yoff 

“Nous avons constaté une infraction relative au sucre en poudre, avec une facture qui s’élève à 29 000 francs pour un sac de 50 kilos. Le prix plafond est de 28 850” FCFA, explique M. Diop en remettant un procès-verbal au commerçant.

“Il est verbalisé et devra payer une amende”, ajoute le chef de la brigade de contrôle.

S’adressant à l’APS, il explique que “l’amende varie entre 100 000 et 200 millions de francs CFA”. “Elle est fixée suivant un calcul basé sur la facture d’approvisionnement, le stock restant et le produit écoulé.”

La brigade de contrôle rend visite ensuite au commerçant Lamane Dieng, à qui une convocation a été remise. Il doit justifier, auprès des agents du service régional du commerce, les écarts entre les prix mentionnés sur ses factures et les tarifs fixés par le Conseil national de la consommation, une instance comprenant des représentants de divers secteurs d’activité, dont les importateurs de riz.

— “Il est difficile de les prendre la main dans le sac” — 

“Concernant le riz, il n’y a aucun problème”, reconnaît Mactar Diop, constatant que M. Dieng vend cette denrée aux tarifs fixés par le ministère de l’Industrie et du Commerce.

C’est au tour d’un détaillant de recevoir la visite des contrôleurs. Aucune infraction n’a été constatée chez lui, selon M. Diop.

“Il est difficile de les prendre la main dans le sac… Souvent, il n’existe aucune traçabilité permettant de vérifier les prix. Le contrôle s’exerce avec une série de questions-réponses. C’est là que devraient intervenir les consommateurs pour dénoncer ceux qui n’appliquent pas les prix homologués”, explique M. Diop.

Sa brigade a “verbalisé” beaucoup de commerçants à Yoff, en raison d’une non-application des prix fixés pour le sucre et la farine boulangère notamment.

Source : APS

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