Les Douanes sénégalaises remplissent trois missions essentielles : fiscale, économique et sécuritaire. Elles ont d’ailleurs pris une option sérieuse de montée en puissance avec, en perspective, la révision du Code des Douanes, un nouveau statut du personnel, l’érection d’une École des Douanes à vocation régionale et la mise en service d’un Centre de commandement opérationnel.
L’Administration des Douanes est investie de trois missions principales : une mission fiscale, une mission économique et une mission sécuritaire. La mission fiscale consiste à la liquidation de droits et taxes pour une mobilisation optimale de recettes budgétaires. La mission économique se résume à la lutte contre la concurrence déloyale, au soutien à l’activité de production, à l’accompagnement des entreprises et à la création des conditions d’un environnement favorable à l’investissement (climat des affaires). La mission sécuritaire est orientée vers la prise en charge et la sécurisation de la logistique internationale, notamment la lutte contre les trafics illicites et la criminalité transnationale organisée (Cto). Pour remplir ces missions, précise un document, les Douanes sénégalaises s’appuient sur un arsenal juridique constitué essentiellement du Code des Douanes, de textes juridiques nationaux (Code des Investissements, Code minier, Code pénal, Code de Procédures pénales) et des dispositifs internationaux et régionaux.
S’agissant de l’exécution du service, renseigne la source, elle compte un personnel d’hommes et de femmes déployés dans la surveillance, les opérations commerciales et les services de support. Il s’agit d’agents de différents corps, notamment des Inspecteurs formés à l’École nationale d’Administration, et des Contrôleurs, des Agents de Constatation, des Agents Brevetés et des Préposés des Douanes recrutés par voie de concours et formés à l’École des Douanes. La Douane compte également en son sein un personnel civil de différentes spécialités qui officie dans les services de support. La note ajoute que les moyens d’actions sont constitués de véhicules d’intervention, de drones, de scanners fixes et portatifs, d’un parc d’ordinateurs connectés au Système « Gaïndé », de vedettes, de véhicules amphibies, entres autres. Cette logistique est acquise grâce au Programme de Modernisation de l’Administration des Douanes (Promad) dont l’un des axes majeurs est le renforcement des moyens d’intervention.
Une Douane au service du citoyen et de l’entreprise
Des résultats fort appréciables ont été enregistrés ces cinq dernières années. Pour le tableau de mobilisation des recettes budgétaires, les liquidations ont atteint 1616 milliards de FCfa en 2024 tandis que la lutte contre la fraude et la criminalité transnationale organisée a connu des avancées significatives avec la saisie et la mise hors circuit de produits illicites d’une contre-valeur de plus de 200 milliards de FCfa, indique le document. Cette performance, la Douane la doit aux capacités managériales des autorités douanières à la détermination des Agents, à la dématérialisation intégrale des procédures de dédouanement et à la digitalisation des services qui est en cours.
La Douane est l’Administration pionnière en matière de dématérialisation. Le système de gestion automatisée des informations douanières et des échanges (Gaïndé) et ses applications satellites sont partout cités en exemples. Mis en service depuis 1990, ce système automatise les procédures relatives à l’importation et à l’exportation des marchandises, de leur prise en charge à leur enlèvement, conformément aux régimes douaniers applicables. Le « Gaïndé » devient ainsi une « success story », car c’est la première fois qu’une administration douanière de la sous-région développe une telle application avec l’expertise exclusive de son personnel. En janvier 2024, les Douanes sont passées à la dématérialisation intégrale et s’attellent à la connexion de ses unités intérieures et frontalières au « Gaïndé ».
Des bureaux de dédouanement comme ceux de Rosso Sénégal et de Ziguinchor sont connectés avec succès et le processus suit son cours. Avec la mise en œuvre de la feuille de route 2025 de la Dgd adossée à la vision d’une « Douane performante au service du citoyen et de l’entreprise », l’Administration des Douanes sénégalaises a pris une option sérieuse de montée en puissance avec en perspective, la révision du Code des Douanes, un nouveau statut du personnel, l’érection d’une École des Douanes à vocation régionale et la mise en service d’un Centre de commandement opérationnel qui vient couronné plusieurs autres initiatives de digitalisation de la surveillance douanière comme le déploiement du système de tracking des opérations du transit interne des expéditions (Top-Tie).
Source : Le Soleil
Laisser un commentaire