Institution de formation militaire aéronautique de premier plan au Sénégal, l’École de l’Armée de l’Air de Thiès est reconnue pour son excellence et son rôle crucial dans la formation des futurs cadres de l’armée de l’air sénégalaise.
Vitrine de la base aérienne, l’école de l’Armée de l’air de Thiès a gagné en gallon en si peu de temps. Créée par décret, le 2 mai 1984, l’école de l’Armée de l’air (Eaa) devenue Base-école Thiès a célébré, en 2024, son quarantième anniversaire par la présentation de sa nouvelle vocation de creuset de formation de qualité et de pointe. Grâce à des audits rigoureux menés par l’Agence nationale de l’aviation civile du Sénégal (Anacim), l’Organisme pour la sécurité de l’aviation civile (Osac) et la direction de l’aviation civile française (Dgac), l’École de l’Armée de l’Air a obtenu des agréments sénégalais et européens, consolidant sa capacité à délivrer des formations de haute qualité, conformes aux standards nationaux et internationaux. Avec plus de 1000 heures de vol effectuées, au cours d’un semestre, soit une moyenne de neuf sorties par jour, l’aérodrome militaire de Thiès est devenu l’une des pistes d’envol les plus actives au Sénégal. Placée sous le commandement du Lieutenant-Colonel Ousmane Ngom, la Base-école de Thiès dispose d’un équipement moderne et sophistiqué.
Pour la formation des élèves pilotes, l’école dispose d’un simulateur d’hélicoptère et des simulateurs d’avion. Pour les conditions réelles de formation pratique, elle a des avions de type TB Epsilon, d’avions pour les pilotes de ligne, ainsi que des hélicoptères de marque schweizer, des drones pour la surveillance de l’espace aérien, et le renseignement. Très sélective à ses débuts, l’école a formé, en partenariat avec Air international de formation (Aif), des pilotes de transport et de chasse, des commandants de bord et des sous-chefs de patrouille. Durant la période de 1989 à 2000, l’instruction en vol fut abandonnée au profit de la formation et du perfectionnement du personnel au sol. Dynamique partenariale La décision des partenaires historiques (France et Maroc) de réduire les places allouées au Sénégal a motivé la reprise des activités à l’École de l’Armée de l’air. Ce qui a permis le démarrage, en septembre 2010, de la 1re promotion de Brevet élémentaire en maintenance aéronautique, à Dakar, avec vingt-six (26) stagiaires dans les spécialités vecteur, avionique, servitude et électrotechnique.
Sur la période de 2011 à 2018, l’école a offert une formation de formateurs et d’évaluateurs pédagogiques et personnels de l’Armée de l’air sénégalaise ; une reprise de la formation des élèves sous-officiers pour le Brevet élémentaire en maintenance aéronautique. Sur un autre registre, l’école s’est attelée à l’évaluation des programmes de l’Eaa par les maîtres instructeurs de I’Efsoaa (Rochefort-France), à la reprise de l’activité en vol pour les pilotes d’hélicoptère et pour les pilotes avion sur TB-30 Epsilon. Dans le partenariat entre les services de l’État, l’école a lancé la filière aéronautique en collaboration avec L’École polytechnique de Thiès, en octobre 2015. Un nouveau partenariat s’est aussi noué avec l’Aéroport international Blaise Diagne et Air Sénégal Sa pour la formation des techniciens et des pilotes civils pour la compagnie locale.
Avec la 14e promotion, pour la première fois, l’école a ouvert ses portes au personnel civil littéraire, en leur offrant des spécialités en administration, Sécurité-incendie-sauvetage (Ssis) et hydrocarbure. Cette ouverture est en cohérence avec la vocation de la formation aux métiers de l’aéronautique militaire et civile. Lors de la cérémonie de remise des épaulettes de pilotes professionnels aux 11 premiers élèves pilotes civils formés à Thiès, le général Birame Diop, ministre des Forces armées avait magnifié l’approche novatrice de la base-école consistant à réunir les acteurs civils et militaires autour de ce projet structurant pour le développement du capital humain. Le ministre avait aussi indiqué que ce projet est un modèle de coopération exemplaire qui s’inscrit dans le concept armée Nation. Selon lui, en mutualisant les expertises, les moyens matériels et financiers de l’armée de l’air et de ses partenaires civiles, le Sénégal renforce sa capacité à former une jeunesse qualifiée, aptes à répondre aux exigences d’un secteur aussi stratégique que l’aéronautique. Il a ajouté que ce projet participe à l’autonomie de pavillon national et renforce l’ambition de faire du Sénégal un hub aérien. De plus, l’aviation peut constituer un véritable moteur de croissance au regard de son rôle crucial dans le transport, l’économie du tourisme, l’intégration des territoires et la sécurité.
Source : Le Soleil
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