Le projet d’appui à l’élimination des violences, de prospective d’autonomisation des femmes et des filles à été lancé ce vendredi à Kédougou. Objectif : réduire la violence basée sur le genre au niveau de Kédougou où le taux de prévalence des violences basées sur le genre est estimé à 21,4% .
A l’initiative d’Onu femmes, en collaboration avec le ministère de la famille et des solidarités qui le porte pour la partie sénégalaise, ledit projet a été présenté ce vendredi à Kédougou, sous la présidence de l’adjoint au gouverneur de Kédougou chargé du développement Mouhamadou Moustapha Gaye. Il vise une réduction de la violence basée sur le genre au niveau de Kédougou et des autres régions ciblées, afin d’influer sur les statistiques faisant état d’un taux de prévalence national de plus de 30%. « Selon une enquête de l’agence nationale de la statistique et de la démographie, le taux de prévalence national se situe à 34% et Kédougou est à 21,4% de taux de prévalence de violences basées sur le genre. C’est un taux élevé, donc il nous faut travailler sur les normes sociales, sur les questions de prévention, travailler sur les questions d’éducation, travailler sur les questions d’autonomisation pour arriver à inverser cette tendance » a indiqué Arlette Mvondo, représentante résidente Bureau Onu femmes /Sénégal. Onu femmes a ainsi décidé de priviléger une approche multidisciplinaire, multisectorielle en allant à la rencontre des communautés dans leurs zones respectives, dont Kédougou qui fait partie des sept régions qui ont été sélectionnées dans le cadre de la mise en œuvre du projet d’élimination des violences faites aux femmes et aux filles.
« Nous sommes là pour faire une consultation des différents acteurs, des différents partis prenants de ce projet. Nous sommes en train d’aller de région en région pour faire une présentation des objectifs généraux, des résultats attendus, avec pour résultats, de pouvoir collecter le feedback, d’avoir les contributions des différents acteurs, notamment les autorités administratives, les autorités religieuses, les organisations de la société civile, la composante communautaire pour nous faire des contributions sur l’analyse du contexte parce que ce sont eux qui vivent les réalités» a en outre éclairé Mme Arlette Mvondo. Elle n’a pas manqué de signaler que L’idée de cette approche, c’est aussi pour recueillir des propositions pour améliorer la stratégie de mise en œuvre telle que proposée par le projet . « La réunion à été tes riche, très productive. Nous sortons de cette réunion avec des recommandations très pertinentes » a-t-elle confié.
Définir un plan d’actions régional global
A ce sujet, l’adjoint au gouverneur de Kédougou chargé du développement Mouhamadou Moustapha Gaye a révélé qu’à la fin des différentes discussions qu’ont été très pertinentes, les recommandations qui ont été formulées sont allées dans le sens de la définition d’un plan d’actions régional global dans lequel il faudrait veiller à ce que toutes les actions, toutes les activités liées à ce projet soient clairement identifiées. « Qu’aucune couche ne soit laissée en rade parce que la problématique des violences faites aux femmes et aux filles est une question transversale qui touche beaucoup de secteurs. Et compte tenu de cette multiplicité d’acteurs et de secteurs, il faut qu’on ait un plan d’action intégral qui permettent de mètre en synergie toutes les actions » a-t-il appuyé.
Mouhamadou Moustapha Gaye a fait savoir que c’est un projet qui vise sept régions du Sénégal dont la région de Kédougou et qu’ il est nécessaire que dans le cadre de sa mise en œuvre, que les réalités spécifiques à la région de Kédougou soient prises en compte, pour l’atteinte des objectifs escomptés. « C’est pour ce la que nous saluons la démarche entreprise par Onu femmes qui vise à venir à la base, présenter le projet de façon globale et recueillir les différentes interventions pour adapter le projet, ou en tout cas les actions comprises dans le plan d’actions aux réalités du milieu » a-t-il partagé.
Source : Le Soleil
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