La première édition de la foire artisanale de Tivaouane clôturée ce week-end a été une occasion pour faire un plaidoyer en faveur du développement de ce secteur, surtout à travers sa formalisation.
La présidente du Regroupement des entrepreneurs de Tivaouane (RET), Aminata Mbaye, a lancé un plaidoyer pour la facilitation, la formation, la formalisation, la construction d’unités modernes de formation et d’accompagnement des artisans, ainsi que l’aménagement de centres de production artisanale et la mise en place de coopératives pour les artisans.
Elle a préconisé un dispositif de suivi des carrières des artisans et la mise en place de guichets de financement adaptés au secteur de l’artisanat dans le département de Tivaouane.
Selon Aminata Mbaye, l’objectif principal du réseau qu’elle dirige est de mobiliser, former, sensibiliser et encadrer les entrepreneurs du département de Tivaouane.
”C’est dans cette optique que le RET a initié le concept Tivaouane exposition 2025, pour mieux vulgariser les produits et services made in Tivaouane”, a-t-elle expliqué.
Cette première édition axée sur le thème de ”l’artisanat comme moteur de croissance économique”, a accueilli, durant quatre jours, 60 exposants issus de quinze corps de métier et des partenaires stratégiques, tels que la Direction des impôts et domaines et la banque islamique, a relevé Aminata Mbaye.
Elle s’adressait à la presse à la fin des 96 heures d’exposition de cette foire ayant enregistré la présence d’artisans venus des différentes localités du département et dont la cérémonie de clôture a été présidée par le préfet de Tivaouane, Mamadou Gueye
“La foire a duré 96 heures, avec des expositions, des échanges des B 2 B et des panels autour de l’artisanat”, a dit la présidente du RET.
”Le secteur de l’artisanat regroupe plus de 600.000 personnes réparties en 150 corps de métier contribuant ainsi à hauteur de 10% au PIB”, précise la responsable.
Aminata Mbaye a souligné qu’en dehors de son impact économique, l’artisanat représente une “réelle richesse culturelle” pour le Sénégal.
Elle a fait part de son espoir d’assister à la promotion de l’artisanat dans le cadre de l’Agenda 2050, avec le pôle de Thiès qui devra sous peu, contribuer à la valorisation des industries extractives, du tourisme balnéaire et de l’agro-industrie.
Mme Mbaye a dit souhaiter voir l’artisanat se formaliser, pour inverser la tendance actuelle où seules, “9 entreprises sur 10.000 sont formelles”.
Elle a listé un ensemble de difficultés que traverse le secteur, dont le manque d’assurance des activités artisanales, l’absence de couverture médicale et de pensions de retraite des artisans, le manque d’infrastructures modernes pour abriter les unités de production, entraînant le “déguerpissement fréquent” des artisans de leur lieu de travail, le manque de formation à l’intelligence artificielle dans les unités de production.
Source : APS
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