L’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) ne réalise pas ses enquêtes et recensements ex nihilo, a expliqué à l’APS Atoumane Fall, directeur des statistiques démographiques et sociales, soulignant que plusieurs facteurs interviennent dans la décision de lancer une étude.
Les besoins en données des secteurs clés comme la santé, l’éducation ou l’emploi, les recommandations des organisations internationales telles que l’ONU, l’UEMOA ou la CEDEAO, peuvent déterminer une enquête à l’ANSD, a-t-il notamment indiqué à l’APS, dans le cadre de la Journée mondiale de la statistique, célébrée le 20 octobre de chaque année.
Il en est de même pour les demandes spécifiques des ministères et institutions publiques, visant à “planifier ou évaluer des politiques ciblées”, selon le directeur des statistiques démographiques et sociales de l’ANSD.
Il rappelle que les enquêtes de grande envergure, comme l’Enquête démographique et de santé (EDS) ou l’Enquête harmonisée sur les conditions de vie des ménages (EHCVM), sont souvent cofinancées par l’État et des partenaires tels que la Banque mondiale ou l’UNICEF, le Fonds des Nations unies pour l’enfance.
Le calendrier national des enquêtes, défini dans la Stratégie nationale de développement de la statistique (SNDS), complète ces critères de planification, a-t-il martelé.
Selon Atoumane Fall, “ces études sont étroitement alignées sur les priorités nationales et permettent de suivre et d’évaluer les politiques publiques”.
Les EDS, par exemple, alimentent les programmes de santé maternelle et infantile, tandis que l’Enquête nationale sur l’emploi des jeunes (ENES) permet de suivre la mise en œuvre de la stratégie nationale pour l’emploi.
L’ANSD participe également aux comités techniques interinstitutionnels où ses données orientent les décisions publiques, a encore fait valoir M. Fall, insistant sur “le rôle central” de la statistique dans la gouvernance nationale.
Source : APS
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