Le contrôle de l’utilisation des ressources publiques est à la fois une exigence démocratique et une nécessité économique et sociale, a souligné, mercredi, le président de la Cour des comptes du Sénégal, Mamadou Faye, insistant sur l’importance d’un tel exercice.
Il intervenait à l’ouverture de la 10e Assemblée générale de l’Association internationale des institutions supérieures de contrôle des Finances Publiques (AISCCUF), en présence du ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, et de la secrétaire générale adjointe de la Cour des Comptes de France, Gwladys De Castries.
Le président de la Cour des comptes a rappelé que les missions des institutions supérieures de contrôle (ISC) ont un impact direct, non seulement sur l’avancement de la démocratie dans les pays membres, mais aussi sur les progrès sociaux et économiques des citoyens.
Il a insisté sur le rôle fondamental des Institutions supérieures de contrôle dans la promotion d’une gestion transparente des finances publiques et l’optimisation des ressources nationales.
La 10e Assemblée générale de l’Association internationale des institutions supérieures de contrôle des Finances Publiques (AISCCUF) est placé sous le thème : ‘’Enjeux des changements climatiques au sein des Institutions Supérieures de Contrôle francophones : Quelle adaptabilité pour les ISC ? ‘’
Selon le président de la Cour des comptes, cette thématique répond à un besoin urgent d’adaptation des pratiques de contrôle au contexte global actuel, dans la mesure où la question des audits de développement durable et des changements climatiques, constitue un sujet essentiel pour les ISC francophones.
Mamadou Faye a ainsi indiqué que les conclusions de ces travaux permettront d’améliorer les pratiques d’audit et de renforcer l’efficacité des institutions dans la gestion des ressources liées aux enjeux environnementaux.
La secrétaire générale adjointe de la Cour des comptes de France, Gwladys de Castries, a salué le dynamisme et les réalisations de l’AISCCUF sous la présidence de Mamadou Faye.

Mme Gwladys de Castries, secrétaire générale adjointe de la Cour des comptes de France
Elle a en outre souligné les avancées majeures enregistrées durant ses trois années de mandats, citant notamment ‘’les échanges de bonnes pratiques entre pairs, les actions de formation, et l’élargissement du réseau’’.
‘’L’AISCCUF est une association d’une grande vitalité, avec de nouvelles adhésions comme la Moldavie ou l’Égypte’’, a-t-elle fait savoir.
Mme de Castries a cité parmi les réalisations phares, sous le mandat de M. Faye, les sessions de formation organisées lors des congrès de Dakar en 2022 et de Yaoundé en 2024, destinées à renforcer les capacités des jeunes magistrats.
‘’La dette environnementale est une dette au même titre que la dette financière. Il est essentiel que les Cours des comptes s’en saisissent pleinement’’, a-t-elle, par ailleurs, plaidé.
La secrétaire générale adjointe de la Cour des comptes de France a également rappelé l’importance du respect des procédures de qualité, d’indépendance et de collégialité dans l’élaboration des rapports.
Elle a assuré que la France, qui assure le poste de secrétaire générale de l’AISCCUF, accompagnera la future présidence qui prendra le témoin jeudi.
La 10e Assemblée Générale de l’AISCCUF réunit plus d’une centaine de participants provenant de 20 institutions supérieures de contrôle (ISC).

Source : APS
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