Le recteur de l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, Alioune Badara Kandji, a soutenu, lundi à Dakar, qu’il revenait aux enseignants-chercheurs et chercheurs ”de tous bords” de ”protéger la planète contre les menaces environnementales”.
M. Kandji s’exprimait en marge de la douzième édition du congrès la Conférence internationale des responsables des universités et institutions à dominante scientifique et technique d’expression française (CIRUISEF) sous le thème : valorisation des algues et plantes d’Afrique.
C’est aussi la première édition francophone des colloques Phytovalo et Fhypa couplés au congrès de la CIRUISE, un réseau institutionnel de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) qui promeut les sciences et la technologie au service du développement dans les pays francophones.
”A un moment où notre planète est menacée, il revient aux enseignants-chercheurs et chercheurs de tous bords de nous aider à avoir des réponses. Vous devez donc nous permettre de protéger notre environnement et notre planète dont les prévisions les plus optimistes n’en sont pas moins alarmante », a déclaré le recteur
Il estime que ces enseignants-chercheurs et chercheurs devraient aider à ”résoudre les problèmes énergétiques avec la raréfaction des ressources et la surenchère qui continue de creuser les écarts entre les pays riches et ceux en voie de développement, d’assurer des soins toujours plus protecteurs pour la santé humaine, de répondre aux besoins de développement économique”.
Alioune Badara Kandji a signalé que l’édition 2025 du congrès de la CIRUISEF qui va se dérouler du 07 au 11 avril va abriter deux colloques internationaux, regroupant plus de 15 pays et s’intéresse aux thématiques de la valorisation des algues et plantes d’Afrique ainsi que les innovations pédagogiques et l’intégration des nouvelles technologies dans l’enseignement supérieur.
”Le colloque portant sur la numérisation et l’hybridation de nos formations, devrait nous permettre de saisir comment faire face aux difficultés de notre fonctionnement et y remédier par le numérique qui est devenu une voie indispensable”, explique M. Kandji.
Il souligne aussi que la thématique de la valorisation des algues et plantes d’Afrique est ”un excellent prétexte pour revisiter un savoir-faire ancestral, l’occasion pour les panélistes de présenter un patrimoine végétal exceptionnel, qui reste méconnu du grand public”.
La valorisation du patrimoine végétal africain est un enjeu économique qui devra nous permettre de respecter les défis du changement climatique par le biais du savoir-faire ancestral, mais également en nous appuyant sur l’évolution en biotechnologie et bioprocédé, notamment à l’ère de l’intelligence artificielle, explique le Recteur.
Selon lui, à travers ces colloques, la communauté francophone sera outillée pour davantage stimuler ses ambitions, valoriser le travail des enseignants-chercheurs et des chercheurs, mais surtout, préparer la collaboration avec le monde socio-économique, afin que les universités, nos universités puissent apporter des réponses aux interrogations qui assaillent les communautés.
Le doyen de la Faculté des sciences et techniques, Ismaila Diouf a pour sa part souligné ”l’importance” des colloques pour les étudiants et particulièrement pour les doctorants qui, selon lui, auront l’occasion d’apprendre, de présenter leurs travaux, d’interagir et de s’ouvrir à la recherche internationale.

Source : APS
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