Le directeur du Livre et de la Lecture, Ibrahima Lô, suggère éditeurs de s’organiser en consortium pour mutualiser leurs moyens en vue de gagner plus de parts du marché du livre scolaire.
“Il a été suggéré aux éditeurs de s’organiser en consortium pour mettre ensemble leurs moyens, leurs catalogues et être un peu plus percutants dans la compétition avec d’autres éditeurs parce que ces marchés sont ouverts à tout le monde”, a-t-il indiqué dans un entretien avec l’APS.
Selon le directeur du Livre et de la Lecture, près de “90 % des parts [du marché du livre scolaire] sont raflées par les étrangers que rien n’exclut dans les procédures instaurées par la Banque mondiale”.
“Le regroupement en fonction des centres d’intérêts des éditeurs est incontournable si on veut véritablement se positionner et de façon conséquente sur le marché scolaire”, a-t-il recommandé dans un entretien, en prélude au Forum national du livre et de la lecture, qui s’ouvre ce jeudi, à Dakar.
Ibrahima Lo estime que les marges de manœuvres de l’Etat restent “très faibles pour peser sur le marché du livre scolaire”.
“Il s’agit d’un marché. C’est important de se donner les moyens de capter ce marché, c’est un créneau important”, a-t-il insisté, ajoutant que de ce point de vue, la préoccupation des acteurs est “parfaitement compréhensible”.
Il rappelle qu’à une certaine époque, les autorités “avaient exprimé toute leur disponibilité à accompagner les éditeurs, par exemple pour les dossiers auprès des institutions bancaires, quelques suggestions ayant été faites dans ce sens pour leur faciliter le travail”.
Mais il n’y a pas que le segment du livre scolaire pour “convenablement relancer une édition nationale”, selon Ibrahima Lo.
“Il y a d’autres secteurs dans lesquels les gens devraient commencer à investir pour que leurs productions soient accessibles dans les conditions les meilleures et que tout cela participe à la construction de la citoyenneté”, a-t-il suggéré.
Source : APS
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