Ce samedi 11 octobre 2025, le leader charismatique de Jambars Wrestling Academy, Emile François Gomis, est monté sur scène sous une pluie d’applaudissements pour recevoir le titre de meilleur lutteur avec frappe de la saison 2024-2025.
Franc n’a pas seulement remporté un trophée : il a conquis le cœur de tout un peuple. Une consécration logique, tant son parcours fut éclatant, maîtrisé, presque impérial. Il était en lice avec des adversaires de renom (Thiatou Yoff, Général Malika et Siteu de Lansar), mais le suspense n’aura duré qu’un instant. À 23h02, lorsque le Français Éric Favre, partenaire d’Ibrahima Faye « Beuz », a prononcé son nom, la salle s’est embrasée. Franc, costume sombre, chemise claire, allure tranquille mais regard d’acier, s’est levé avec ce mélange de modestie et de fierté qu’on lui connaît. Les muscles saillants sous le tissu, le pas sûr, il a salué la foule avant de gravir la scène, comme il grimpe les marches d’une victoire annoncée. La saison passée, il a tout gagné. Franc a fait tomber deux grands, ceux que beaucoup pensaient intouchables à Pikine.
Le 16 février 2025, il s’offrait Ama Baldé, démontrant puissance et précision. Quelques mois plus tard, le 3 août 2025, il terminait l’année en apothéose en écrasant son aîné Eumeu Sène de Tay Shinger. Deux triomphes symboliques, obtenus avec une maîtrise clinique, qui lui ont permis de conserver son invincibilité : 15 combats, 15 victoires. Une performance rare, digne des plus grandes légendes de l’arène. Lorsque Mama Laye Mbaye, représentant du ministère des Sports, lui remit le trophée, il glissa une phrase pleine de sens : « Pour avoir des résultats, il faut travailler ». Un message simple, mais qui résonne parfaitement avec le parcours de Franc. Travailleur acharné, discipliné jusqu’à la rigueur, le Parcellois s’est forgé dans la douleur et la patience. De l’écurie Parcelles Mbollo à Jambars Wrestling Academy, il a su se réinventer, apprendre, écouter, grandir. Et ce soir-là, à Noom, il récoltait le fruit de ce long labeur.
Micro en main, le champion surnommé « Ndiago’Or », la voix basse mais assurée, livra un message de gratitude et d’humilité. « Je salue tout le monde de la lutte. Merci à Ibrahima Faye « Beuz » pour cette belle initiative. Ces récompenses font avancer notre sport. Dieu m’a choisi, mais je respecte tous mes frères lutteurs : ils sont tous des champions », a-t-il déclaré. Des mots sincères, qui trahissent à la fois la fierté du vainqueur et la conscience du symbole qu’il incarne. Car Franc n’est pas seulement un athlète dominateur : il représente cette nouvelle génération de lutteurs qui réconcilient force et élégance, tradition et professionnalisme. Au sortir de la scène, le regard encore brillant d’émotion, il serre la main des anciens, salue ses pairs, avant de s’éclipser discrètement. Pas de triomphalisme. Juste la dignité tranquille d’un homme qui sait qu’il vient d’écrire une page de l’histoire de la lutte sénégalaise. Ce soir-là, sous les projecteurs, une chose était claire : la saison 2024-2025 porte un seul nom, celui de…Franc.
Source : Le Soleil
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