La deuxième phase du projet “Reverdir l’Afrique” va mettre à contribution 17.000 ménages, dans l’optique de renforcer la résilience des communautés locales par le biais d’actions de reforestation et de restauration des terres, a-t-on appris du coordonnateur de l’ONG Agronomes et Vétérinaires Sans Frontières (AVSF) au Sénégal, Moussa Baldé.
Le projet “Reverdir l’Afrique”, à travers sa deuxième phase, “vise à accompagner les communautés locales dans des actions de reforestation et de restauration des terres. Plus de 17.000 ménages devraient être impliqués dans l’adoption de pratiques de reverdissement”, a-t-il déclaré.
Il s’adressait à des journalistes à l’issue d’un atelier de lancement dudit projet, mercredi à Louga, en présence des autorités administratives, des collectivités territoriales et des représentants du principal bailleur, l’Union européenne.
Six pays africains sont concernés par la mise en œuvre du projet ”Reverdir l’Afrique”, dont le Sénégal où huit unités pastorales sont ciblées dans les communes de Tessékéré et Labgar, dans le département de Linguère, en plus de celles situées à Louguéré Thioly, Oudalaye et Vélingara, dans le département de Ranérou.
Le projet poursuit “trois objectifs spécifiques”, dont le premier est d’encourager 10.000 ménages de petits exploitants agricoles et pastoraux à adopter des pratiques de reverdissement durables, selon Moussa Baldé.
Ce premier objectif vise aussi à encourager “des centaines de milliers d’autres ménages à suivre cet exemple grâce à un environnement politique favorable, une gouvernance locale efficace, l’autonomisation des femmes et des jeunes”, à travers aussi “le renforcement des connaissances et des investissements”, a ajouté M. Baldé.
Dans un deuxième temps, ce projet ambitionne de “renforcer l’usage de données scientifiques pour appuyer la prise de décision des acteurs locaux et nationaux. Enfin, le troisième [objectif] vise à développer des entreprises rurales vertes génératrices d’emplois, en particulier pour les jeunes et les femmes”, a-t-il poursuivi.
Selon la coordonnatrice régionale du projet pour CIFOR-ICRAF, une organisation spécialisée dans la recherche sur l’utilisation et la gestion des forêts, cette deuxième phase s’appuie sur les acquis de la première.
“Les attentes sont élevées mais nous comptons sur l’implication des communautés et des parties prenantes pour atteindre les objectifs fixés entre 2025 et 2028”, a précisé Ndèye Fatou Mar.
Le directeur général de l’Agence sénégalaise de la reforestation de la Grande muraille verte, Seckouna Diatta, a rappelé que “Linguère est un site historique de la Grande Muraille Verte”, se félicitant de la synergie entre les acteurs publics, privés et techniques dans la mise en œuvre de cette initiative soutenue par l’Union européenne.
Il a plaidé pour une intensification des actions de récupération des terres dégradées, de reforestation et de promotion d’activités génératrices de revenus. “C’est un défi pour Louga et pour l’ensemble du pays, mais nous avons bon espoir qu’avec la collaboration de tous, nous atteindrons les objectifs de cette deuxième phase”, a-t-il ajouté.
Source : APS
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