Face à la recrudescence
des attaques terroristes, le Niger se tourne vers la Chine chargée désormais de
sécuriser les installations pétrolières du pays. En ce sens, le ministre
nigérien de la Sécurité a annoncé la signature d’un accord avec le ministère
chinois de la Défense.
L’armée nigérienne et la
société chinoise WAPCO ont signé, mardi dernier 14 janvier 2025, l’accord
visant à sécuriser l’oléoduc qui transporte le pétrole brut nigérien vers le
Bénin et qui a fait l’objet d’une série d’attaques depuis l’année dernière.
Selon un communiqué du
ministère nigérien de la défense, la Chine a récemment proposé d’utiliser des
drones pour surveiller l’oléoduc de 2 000 kilomètres qui transporte le pétrole
brut d’Agadim (nord-est du Niger) au port de Simi-Kpuji au Bénin.
L’année dernière, l’oléoduc a
fait l’objet d’une série d’attaques, dont la plus récente a eu lieu samedi
dernier au Niger, près de la région de Monstica (Tahoua), par des « assaillants
» qui se sont ensuite enfuis vers le sud, en direction du Nigeria.
Début décembre, trois soldats
chargés de la protection de l’oléoduc ont été tués à Malanville (nord du Bénin)
lors d’une attaque par des hommes armés.
Un groupe armé réclamant le
retour de Mohamed Bazoum, le président renversé en juillet 2023 par la junte
militaire au pouvoir, a revendiqué la première attaque contre l’oléoduc en juin
à Zinder, qui a été suivie par l’arrêt des projets de construction de la China
National Petroleum Corporation (CNPC) sur le site d’Agadem.
Récemment, le Niger a annoncé
qu’il était en mesure de vendre son pétrole brut par l’intermédiaire du Bénin,
dont les relations avec le Niger ont connu une crise au cours des derniers
mois, qui a conduit à la suspension des exportations de pétrole par les ports
béninois, avant que les deux pays ne parviennent à une solution qui a mis fin à
cette crise.
ABN
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