Le bassin de dégorgement à huîtres de Nema Bah, dans la commune de Toubacouta (ouest), sera mis en service pour assurer une production de qualité et améliorer les normes sanitaires, a-t-on appris du directeur général de l’Agence nationale d’aquaculture (ANA), Samba Ka.
Ce bassin, une fois fonctionnel, permettra un traitement plus efficace des huîtres, ainsi qu’une production ostréicole de meilleure qualité, selon l’ANA.
A travers le programme “Emplois verts du Sine-Saloum”, financé par l’Organisation internationale du travail (OIT), l’ANA compte renforcer la filière ostréicole dotée d’un important potentiel.
Le dégorgement des huitres “est une technique qui permet d’entreposer les huîtres une fois sorties des pochons dans un compartiment pendant plusieurs heures, pour éliminer tous les résidus de vase et contenus du système digestif des huîtres”, a expliqué le directeur général de l’ANA, Samba Ka, lundi, au cours d’une visite des sites ostréicoles de Nema Bah et Soucouta, dans la commune de Toubacouta.

Cette technique est considérée comme un moyen efficace de produire et de vendre des huîtres fraîches au meilleur prix.
Samba Ka promet de renforcer les équipements ostréicoles des femmes productrices et de les former aux nouvelles techniques ostréicoles pour faciliter l’utilisation du bassin de dégorgement.
Dans ce cadre, les parcs ostréicoles exploités par les GIE “Yoni Diofor” et “Mbogayif” ont réceptionné un important lot de matériel ostréicole de la part de l’ANA et de l’OIT, pour renforcer les performances de captage et de grossissement des huîtres dans le delta du Saloum.
Selon la secrétaire générale du GIE “Yoni Diofor”, Gnima Diouf, les femmes qui s’activent dans le secteur ne travaillent pas uniquement pour nourrir leurs familles. C’est une source de revenu, un moyen de poser les jalons de leur autonomisation socio-économique à travers la modernisation de leur activité, a-t-elle ajouté.
“L’huître fraîche peut nous rapporter 22.000 francs CFA par bassine. Avant, avec 75 kg d’huîtres fraîches en coquilles, on n’obtenait que 1 kg de chaire d’huître séchée. Il est vendu entre 5.000 et 6.000 FCFA”, a expliqué Mme Diouf.
Elle espère avec la remise à niveau du bassin de dégorgement, une plus grosse production d’huîtres de meilleure qualité répondant aux normes sanitaires et nutritionnelles.
Il est prévu un équipement moderne de dernière génération pour le bassin dégorgement de Nema Bah, a souligné l’ingénieur agronome Diéri Sidibé, superviseur du programme au niveau de l’OIT.
Il a indiqué que le matériel est disponible et le travail a démarré avec un appui technique des agents qualifiés.
“L’objectif est d’essayer de renforcer et redynamiser deux filières prometteuses identifiées, à savoir les mollusques et l’agriculture”, a souligné pour sa part la directrice du bureau de l’OIT à Dakar, Samira Daoud.
Elle s’est dite satisfaite de la collaboration entre les différentes parties prenantes, traduite par “une véritable appropriation du projet Emplois verts dans le delta du Saloum” qui, selon elle, annonce des résultats prometteurs.
Source : APS
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