Le monument dédié au traité de Ndiao, dont la cérémonie de pose de la première pierre s’est déroulée ce week-end, est appelé à jouer un “rôle crucial” dans la vie socio-économique du département de Dagana, estiment les promoteurs de ce projet.
L’association “Ndiao Sunu Yitté” a procédé à la pose de première pierre du monument dédié au traité de Ndiao, dimanche à Richard-Toll, en référence à l’accord un accord signé le 8 mai 1819 entre la Brack et les dignitaires du royaume, “un moment historique qui a marqué l’histoire du Walo et du Sénégal”.
Le traité visait à donner à la France la jouissance de terrains destinés à la mise en culture, notamment du coton et de la canne à sucre, en échange du paiement d’une somme régulière et d’une assistance militaire.
Selon Pape Thione, président de l’association “Ndiao Sunu Yitté”, la pose de la première pierre de ce monument est une initiative “très symbolique pour le département et toute la zone du Walo, dans la mesure où elle permet d’immortaliser un événement historique qui est, aujourd’hui, à l’origine de plusieurs patrimoines et vestiges coloniaux dans la localité”.
De l’avis général des initiateurs de ce projet, ce monument est appelé à jouer “un rôle crucial dans la vie socio-économique des populations de la ville et du département” de Dagana, en contribuant aussi à vulgariser la culture locale.
Selon l’historien traditionnaliste du Walo Ndiack Maal, le traité de Ndiao a été signé par le Brack du Walo à l’époque, Amar Fatim Borso Mbodj, et des dignitaires du royaume du même nom, dont Ndiaw Diogomaye Ndiack Amar Kellar.
Grâce à ce traité, indique Ndiack Maal, la France a obtenu des terres fertiles dans le Walo, dans le cadre de la mise en œuvre de la politique agricole de la colonie du Sénégal initiée par le gouverneur Julien-Désiré Schmaltz.
Après le départ de ce dernier, il est revenu à Jean-François Roger dit Baron Roger de poursuivre son œuvre en construisant, entre 1821 et 1822, sur une vaste superficie, un joyau baptisé ”La Folie du Baron Roger”, au cœur d’une agglomération qui deviendra plus tard une attraction économique.
Cet édifice logé entre les quartiers de Gaya et Richard-Toll Escale, au milieu d’une petite forêt nichée à moins de cent mètres de la Route nationale numéro 2, est devenu un vestige colonial datant de deux siècles.


Source : APS
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