Une cinquantaine de jeunes filles prennent part à un camp de codage qui se tient à Thiès, dans le cadre du programme African girls can code initiative (AGCCI) d’ONU Femmes.
“Malgré les progrès réalisés, les femmes et les jeunes filles restent sous-représentées dans les filières scientifiques et technologiques”, a déclaré la représentante du ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, Pauline Gomez, lundi, lors de la cérémonie d’ouverture de camp de codage à l’SEP de Thiès, le cinquième du genre.
”Au Sénégal, comme ailleurs, les jeunes filles rencontrent encore des obstacles liés aux stéréotypes sociaux, à l’analphabétisme numérique ou à l’accès limité aux outils technologiques”, a souligné Pauline Gomez.

Elle considère que cet écart représente une “menace pour notre développement”.
Selon la représentante du ministère la Communication, des Télécommunications et du Numérique, ce camp est une “formidable opportunité”, estimant qu”en investissant dans les compétences numériques des jeunes filles, nous libérons un potentiel immense d’innovation, de créativité et de leadership”.
Le programme African girls can code initiative (AGCCI) d’ONU Femmes a organisé, depuis 2023, quatre camps de codage au Sénégal, contribuant ainsi à former près de 150 jeunes filles venues de différentes régions du pays.
Ces filles “ont acquis des compétences en programmation, développement d’applications, robotique, création de sites web, mais aussi en leadership, égalité de genre et sécurité numérique”, a souligné Mme Gomez.
Avec cette cinquième édition à Thiès, une nouvelle étape est franchie, et ce n’est pas seulement de simples codeuses qui sont formées, mais des leaders féminins de l’économie numérique de demain, a t-elle indiqué.
“L’objectif de ce camp de codage, c’est de renforcer les compétences numériques des jeunes filles âgée de 17 à 25 ans, pour les initier dans le numérique’”, a de son côté indiqué la chargée de programme à ONU Femmes Sénégal, Fanta Sow Ndiaye.

Comme à chaque édition, 50 jeunes filles ont été enrôlées, à travers un processus compétitif, a indiqué Mme Ndiaye.
Fanta Sow Ndiaye a expliqué que les filles sont recrutées à l’issue d’un appel à candidatures et une fois ciblées, “elles sont mises ensemble pour être formées sur 10 jours, sur le codage, avec à la fin la dotation d’un ordinateur ainsi que d’une attestation de formation”.
Elle a rapporté des “retours positifs” concernant ces camps, avec des filles qui “sont arrivées à s’insérer” et d’autres qui ont obtenu une “expérience valorisante”, capitalisée dans le cadre de ces camps de codage.
Après l’organisation des quatre premiers camps à Dakar, Thiès a été retenue pour cette cinquième édition, la prochaine session devant se tenir dans le sud du pays.

Source : APS
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