Le Médiateur de la République, Demba Kandji, a annoncé l’ouverture prochaine d’un bureau à Kaolack (centre), afin de rapprocher davantage ses services des citoyens de cette région du centre du pays.
‘’Je vais ouvrir un bureau à Kaolack, car le service du Médiateur doit être accessible à tous’’, a déclaré, mardi, le magistrat, en marge d’une rencontre avec les populations locales.
Il a précisé que jusque-là, le manque de moyens avait conduit ses services à être hébergés dans les locaux des gouvernances, “peu accessibles au grand public”.
Cette rencontre s’inscrit dans une démarche de reddition de comptes, à la suite de la présentation du rapport annuel 2023-2024 au président de la République, comme l’exige la loi, a indiqué M. Kandji.
‘’Après avoir remis ce rapport, j’ai le devoir de revenir vers les citoyens pour leur expliquer ce qui a été fait en leur nom, ce qui a fonctionné ou non, y compris ce qui a été accompli à leur bénéfice sans qu’ils le sachent’’, a-t-il expliqué.
‘’Il suffit d’écrire au Médiateur, qui est tenu d’examiner la réclamation et de mener les démarches nécessaires si elle est fondée. Si ce n’est pas le cas, il doit en informer l’auteur avec courtoisie’’, a-t-il martelé.

Le Médiateur a également formulé plusieurs recommandations adressées au chef de l’État, parmi lesquelles la réforme des textes encadrant l’internement et la prise en charge des personnes atteintes de troubles mentaux, ainsi que la révision des procédures de contrôle et de fouilles dans les lieux de détention, en vue de les humaniser à l’aide d’outils numériques.
‘’Vous avez tous vu, comme nous, ces êtres abandonnés alors que rien ne le justifie. Il devrait exister, dans un Etat de droit, des structures d’accueil pour suivre et traiter les personnes atteintes de troubles mentaux ’’, a martelé Demba Kandji, rappelant toutefois que “la loi qui est souvent invoquée est obsolète parce qu’elle date de 1975”.
Il s’est aussi attardé sur les pratiques de fouilles jugées intrusives par moments, estimant qu’il est nécessaire “d’humaniser les conditions d’accueil dans les lieux de privation de liberté”.
Tout comme on doit penser à humaniser la peine, “il faut également humaniser le premier contact avec l’univers carcéral. Je pense que ce message a été entendu’’, a-t-il conclu.


Source : APS
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