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Intégration africaine : Le président de la Commission de l’UA liste les limites

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Il existe encore des contraintes à lever pour la mise en œuvre de ce processus d’intégration africaine qui doit, selon le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Mahmoud Ali Youssouf, aboutir in fine au bien-être de des populations et à une affirmation géopolitique de l’Afrique sur la scène internationale. C’est le constat qu’il a fait lundi, à l’ouverture de la conférence des ministres africains de l’économie, de la planification et du développement économique qui se tient du 17 au 18 mars 2025 en Ethiopie.

Malgré les nombreuses initiatives lancées par les chefs d’Etat africains depuis des décennies pour faire du continent un espace politique, socio-économique uni et unifié, des challenges se dressent encore devant eux pour l’atteinte de ces objectifs. Au plan institutionnel, selon le président de la Commission de l’Union africaine (UA), le processus d’intégration a été assis sur des fondements renouvelés par la signature du Protocole révisé entre l’UA les Communautés économiques régionales (CER) et les mécanismes régionaux. D’après Mahmoud Ali Youssouf, certes des avancées ont été notés telles que la mise en œuvre de la Zone de libre échange continental africain (Zlecaf), mais, des efforts restent toujours à faire.

« De plus, l’adoption du Protocole sur le commerce numérique de la Zlecaf en février 2024 est venu renforcer son arsenal juridique, après l’adoption en 2023 des protocoles sur l’investissement, la politique de concurrence, la propriété intellectuelle, le commerce des femmes et des jeunes et j’en passe. Ces avancées encourageantes nous engagent à aller plus loin en délogeant les obstacles qui entravent la bonne marche de l’intégration, au niveau des CER, qui demeurent les piliers du développement économique du continent », a-t-il dit.

Faible taux d’industrialisation, qualité défectueuse des infrastructures physiques

Dans ce registre négatif, le président de la Commission de l’UA a cité l’insécurité, l’absence de financement endogène durable, la faible mobilité des personnes, des biens et services, le faible taux d’industrialisation, et la qualité défectueuse des infrastructures physiques. Il faudrait y ajouter les défis structurels liés essentiellement au déficit en énergie électrique et au faible taux de pénétration d’internet sur le continent. « Selon l’Atlas de l’Afrique de 2024, six cents millions de personnes ne sont pas raccordées au réseau électrique en Afrique entravant ainsi la généralisation de l’accès à l’internet, aggravant ainsi la fracture numérique. L’Union africaine a développé des stratégies en vue de résorber ces différents déficits. Leur mise en œuvre reste malheureusement bloquée par l’insuffisance de financements », a-t-il souligné.

Sur ce, le M. Ali Youssouf a relevé aussi l’urgence de la mise en place effective des institutions financières africaines qui sont les clés de voute de cette intégration et a invité les Etats membres de l’UA, à mener une réflexion approfondie pour trouver une solution durable à ces questions structurelles qui paralysent l’envol de l’Afrique vers la maîtrise des technologies du futur. Il convient de noter que l’ordre du jour de cette session a été centré sur trois sous-thèmes portant successivement sur : le lien entre la zone de libre-échange continentale africaine et le développement des infrastructures ; la promotion des systèmes de paiement instantané transfrontaliers et l’inclusion numérique en Afrique, et les zones économiques spéciales comme moteurs du développement des chaînes de valeur régionales dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine.

Source : Le Soleil

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