La lutte contre le fléau acridien nécessite une réponse “rapide et coordonnée” des Etats membres de la Commission de lutte contre le criquet pèlerin dans la région occidentale (CLCPRO), a souligné, lundi, à Dakar, le secrétaire général du ministère sénégalais de l’Agriculture et de l’Elevage, Ousmane Mbaye.
“Les invasions de criquets pèlerins représentent l’une des menaces les plus sérieuses pour la production agricole en Afrique et au-delà. Leur caractère transfrontalier, leur vitesse de propagation et leur capacité de destruction exigent une réponse rapide, coordonnée et fondée sur une information fiable et actualisée”, a-t-il dit.
M. Mbaye présidait un atelier régional portant sur la gestion de l’information acridienne, une rencontre ayant enregistré la participation de 11 pays que sont l’Algérie, le Burkina Faso, la Libye, le Mali, le Niger, la Mauritanie, le Maroc, le Tchad, la Tunisie, la Gambie et le Sénégal.
“Nous qui avons en charge l’agriculture, faisons beaucoup d’efforts pour aller vers la souveraineté alimentaire en termes d’investissement, en termes de mobilisation des acteurs. Et tous ces efforts peuvent être annulés si, par malheur, nous recevons une invasion acridienne”, a-t-il indiqué.
Selon le secrétaire général du ministère sénégalais de l’Agriculture et de l’Elevage, la stratégie de lutte contre le criquet pèlerin est connue comme la seule permettant de maitriser le fléau acridien et de gérer d’une manière efficace et durable les résurgences et début de recrudescence du criquet pèlerin.
Ousmane Mbaye a fait observer que la gestion efficace de l’information acridienne est devenue “un pilier fondamental” de toute stratégie de prévention et de lutte, en ce sens qu’elle permet “une détection précoce, une planification adéquate des interventions et une mobilisation efficiente des ressources”.
Hichem Dridi, chargé de programmes à la Commission de lutte contre le criquet pèlerin dans la région occidentale
“Le criquet pèlerin est répandu sur une vaste région de la Mauritanie jusqu’en Inde. Donc, c’est toute cette région qui est confrontée à ce redoutable ravageur. C’est pour ça que la FAO” – l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, par exemple, “œuvre pour essayer de contenir ce ravageur”, note Hichem Dridi, chargé de programmes à la Commission de lutte contre le criquet pèlerin dans la région occidentale.
Il signale dans ce sens que contenir ce ravageur sans information fiable en provenance du terrain “ne peut se faire”, d’où l’intérêt de disposer d’un personnel qualifié avec une expérience “d’au moins cinq années minimum”.
“C’est dans ce contexte-là qu’on œuvre pour le recyclage continu, la mise à niveau des chargés de l’information, ce qui rend la fiabilité de l’information toujours présente et qui nous donne également, à la fin, des bulletins mensuels qui sont établis par le siège de la FAO. Ce sont des bulletins fiables qui peuvent permettre aux décideurs de prendre leurs décisions”, a indiqué M. Dridi.
Le Sénégal a connu une invention acridienne en 1988 et 2003.
Source : APS
Laisser un commentaire