Le directeur général du Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (GIABA), Edwin W. Harris Junior, a préconisé, mardi, à Dakar, des poursuites, des condamnations et la confiscation des produits de la criminalité pour surmonter les défis du blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.
“Une des voies pour surmonter ces défis serait de nous assurer que nous puissions avoir des poursuites, des condamnations pour le blanchiment de capitaux et financement du terrorisme mais aussi la confiscation des produits de la criminalité”, a-t-il déclaré.
Edwin W. Harris Junior s’exprimait lors de la 8e session annuelle d’information organisée par le GIABA à l’intention des ambassadeurs de la CEDEAO, des partenaires au développement, une rencontre coincidant avec la présentation du rapport annuel 2024 de l’organisme régional de lutte ontre le blanchient de capitaux.
Il a pointé “une faiblesse” dans la mise en œuvre de la législation des lois votées contre les fléaux que sont le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.
“Si les criminels continuent à jouir des produits de la criminalité, s’ils ne sont pas condamnés, nous n’allons pas pouvoir prendre à bras le corps ce phénomène [du blanchiment de capitaux et financement du terrorisme]”, a-t-il expliqué.
Le directeur général du GIABA a également appelé à s’attaquer au “fléau du banditisme à col blanc en général”, prônant des “peines lourdes contre ces personnes”.
Cheikh Mohamadou Bamba Siby, correspondant national du GIABA et président de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF) du Sénégal, a déclaré que “cette rencontre est un cadre privilégié de concertation et de partage d’expériences permettant d’éclairer les actions collectives et d’enrichir la coopération régionale” dans ce domaine.
Il a salué le couplage de cette session d’information avec la présentation du rapport annuel 2024 et l’organisation d’une conférence de presse avec les médias des pays membres de la CEDEAO.
“Cette initiative illustre la volonté du GIABA d’élargir la portée de son plaidoyer auprès des diplomates, des partenaires techniques et financiers, mais surtout auprès des médias dont le rôle est essentiel pour sensibiliser l’opinion, relativement à la lutte contre le blanchiment des capitaux”, a-t-il apprécié.
La représentante résidente de la CEDEAO au Sénégal, Zelma Yollande Nobré Fassinou, note que “ces défis du GIABA constituent un souci international qui nécessite l’implication des gouvernements, des organisations, des femmes et des groupes vulnérables contre les flux financiers illicites […]”.
Elle appelle à “l’autonomisation des femmes et des jeunes, au renforcement des femmes, à l’offre d’opportunités égales”, en vue de “stabiliser la région aux défis auxquels fait face le GIABA”.
Pour Mme Fassinou, “la lutte contre le crime financier est inséparable de la lutte pour le développement inclusif”.
Source :APS
Laisser un commentaire