Le Kohi Artist Studio a inauguré l’exposition ”HOME Ñ LAGHÔ” qui signifie ”Maman Dieu” en langue bété, un hommage vibrant à la figure féminine, réunissant quatre artistes, Kohi Zako et Mamadou Ballo (Côte d’Ivoire), Betty Kandé et Yaye Hawa Fall (Sénégal).
Conçue comme une célébration de la femme dans toute sa complexité, l’exposition ouverte, samedi, mêle sculpture, peinture et photographie.
Pour Kohi Zako, artiste visuel et hôte de l’événement, ’’HOME Ñ LAGHÔ” est aussi une manière de repenser la matière rejetée.
”Je travaille avec des objets que la société considère comme inutiles. Ce ne sont pas des objets recyclés, mais des éléments en continuité de vie. L’art, ici, devient un moyen de revaloriser ce qu’on croit sans valeur”, a-t-il fait valoir.
Ses œuvres, réalisées à partir de métal, de verre, du bois, de matériaux de récupération, s’inscrivent dans une esthétique singulière, façonnée par l’émotion et l’engagement écologique.
La peintre sénégalaise Betty Kandé, co-exposante, inscrit également son travail dans cette logique de valorisation de la femme. Ses toiles racontent des scènes de maternité, de solidarité féminine ou sororité, de transmission et de résilience.
”Je peins la femme dans ses multiples rôles : mère, protectrice, éducatrice, travailleuse. Il faut comprendre que la femme est à la base de tout”, a-t-elle expliqué.
De son côté, Yaye Hawa Fall, 25 ans, photographe basée à Dakar, présente deux séries : ”Fusion”, une exploration de la relation entre l’humain et la nature, et ”Mahane”, un travail documentaire autour des rituels fluviaux liés à Mame Coumba Bang, génie protecteur du fleuve à Saint-Louis.
”Participer à cette exposition est une manière d’unir nos voix pour rappeler la place centrale de la femme dans notre culture et nos sociétés”, a-t-elle précisé.
Le sculpteur ivoirien Mamadou Ballo, attendu en cours d’exposition, viendra compléter ce quatuor artistique.
Pendant tout le mois de mai, les visiteurs auront également l’opportunité de participer à des ateliers d’art animés par les artistes.
L’exposition se tient dans un espace atypique et intime, façonné à la main par Kohi Zako, installé à Dakar, dans une volonté affirmée d’offrir un lieu vivant, ouvert à tous les passionnés d’art, au-delà des disciplines. Elle est ouverte au public jusqu’au 31 mai 2025.
Source : APS
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